Coach de D1 recherche club: la vie d'un entraîneur sans emploi
Juillet 2012, Yannick Ferrera devient à 31 ans, 10 mois et 4 jours, le plus jeune entraineur de D1 belge. On se dit alors que le coach prometteur va connaitre une success story.
- Publié le 09-01-2019 à 12h06
Dans ce nouveau DH Inside, nous vous proposons de plonger dans le quotidien d'un entraîneur sans club.
Juillet 2012, Yannick Ferrera devient à 31 ans, 10 mois et 4 jours, le plus jeune entraineur de D1 belge. On se dit alors que le coach prometteur va connaître une success story.
Mais à 38 ans, le Bruxellois doit faire face à la cruelle réalité de ce milieu. Sur son CV, il en est déjà à cinq clubs en six ans. Alors, instable ? Arrogant ? L'image qu'il renvoie ne colle pas toujours à la vérité. Sa vérité.
Pour Les Sports +, Yannick Ferrera revient sur son parcours et nous livre son quotidien d'un coach motivé mais sans club.
Pourquoi être devenu coach ?
Yannick Ferrera ne s'en cache pas. Balle au pied, il affichait quelques lacunes qui lui ont vite fait comprendre qu'il ne deviendrait jamais Diable rouge ou qu'il ne jouerait pas la Ligue des Champions. Alors à défaut de marquer des buts ou d'être un brillant milieu, il s'est découvert une passion pour faire progresser les autres joueurs.
Comment devient-on coach ?
Pour atteindre son objectif, l'ancien coach du Standard doit suivre des formations. N'ayant pas été joueur pro, il doit s'asseoir sur les bancs d'école pendant quatre ans. Pourtant une fois le diplôme en poche, Yannick Ferrera nous l'avoue, dans le football, le plus important ce n'est pas ce que l'on connait mais qui on connait.
Quel est le quotidien d'un coach sans club ?
Après son renvoi de Malines en octobre 2017, Yannick Ferrera est resté huit mois sans club. Le 11 novembre, c'est au tour de Waasland-Beveren de se séparer du Bruxellois. Une pause forcée dans sa carrière. Alors, entre les appels à son agent et les propositions de clubs qu'il refuse depuis un mois et demi, Yannick Ferrera ne désespère pas. Pour lui, tout est cyclique dans le football et la roue peut vite tourner.
Yannick Ferrera, un coach instable ?
Trois licenciements en deux ans, ça fait tache sur un CV. Mais est-ce que ses licenciements doivent-ils tous lui être imputés ? Souvent habitué à jouer les pompiers de service en cours de saison, le jeune coach n'a pas toujours été maître de son noyau. Travailler sur le long terme et sur base d'un projet concret, voici le cadre idéal dont rêve Yannick Ferrera qui espère que le temps des Wegner et Ferguson n'est pas révolu.
Arrogance ou confiance en soi ?
Son ascension fulgurante au début de sa carrière a de quoi rendre jaloux. Son caractère aussi. Arrogant, sûr de lui, voilà comment les gens le perçoivent et pourquoi une bonne partie de l'opinion publique ne le porte pas dans son cœur. Alors quand on sait que les clubs sont à l'écoute des dires de leurs supporters, ça rend la tâche de Ferrera encore plus difficile pour se trouver employeur.
Comment vit financièrement un coach sans club ?
Outre le fait de se retrouver sans boulot, se faire virer d'un club peut s'avérer une bonne chose pour les coaches. En tout cas financièrement. Car quand ils sont actifs, tous ne peuvent pas prétendre à des salaires mirobolants, souvent bien loin des salaires de leurs propres joueurs et à mille lieues des coaches étrangers. A ses débuts à Charleroi, Yannick Ferrera touchait 5000 euros brut/mois.
T1 dans un petit club ou T2 dans un grand club ?
Aujourd'hui, Yannick Ferrera ne revendique pas un statut de T1 et serait prêt à faire un pas en arrière pour devenir adjoint. Et pourquoi pas, un jour, intégrer le staff des Diables rouges...