Sylvain Moniquet est l’invité de Radio Peloton : “C’est un plaisir de rouler avec Van Gils, il ne se plaint jamais” (PODCAST)
Sylviain Moniquet, le coureur namurois de Lotto-Dstny, a discuté de son quatrième Liège-Bastogne-Liège, de son coéquipier et de son avenir dans notre podcast.
- Publié le 18-04-2024 à 18h19
Le 26e numéro de Radio Peloton, votre podcast dédié au cyclisme, est consacré à Liège-Bastogne-Liège. Avec, comme invité, Sylvain Moniquet. La Doyenne des classiques se disputera dimanche sous un ciel capricieux, quatre jours après une Flèche wallonne dantesque. Il est donc forcément question de météo dans ce podcast. Mais aussi de la belle forme du coureur namurois, récent 6e de la Semaine internationale Coppi et Bartali, et bien sûr de l’ogre Tadej Pogacar, grand favori ce dimanche.
Les conditions dantesques de la Flèche Wallonne
”C’était une course extrême. Avec des températures très basses. Il a fallu quelques heures pour que le corps se réchauffe ! J’avais déjà connu cela sur le Tour de Catalogne. On était parti de le long de la mer avant de nous retrouver dans la neige, en montagne. J’avais été le seul de l’équipe à terminer l’étape. Et le seul à redémarrer le lendemain… Mercredi, c’était aussi vraiment très difficile. On s’était dit que ça passerait après quinze minutes. Mais cela n’a pas été le cas. Je ne savais plus bouger, plus changer de vitesse ou freiner… Raison pour laquelle je suis allé rouler en tête de peloton alors que ce n’était pas mon rôle, mais je ne voulais pas me retrouver dans le peloton comme ça, sans pouvoir freiner. Je pense avoir bien travaillé avant ça pour Van Gils et Kron. J’étais satisfait de mon boulot et de mes sensations. Mais déçu d’abandonner alors que j’avais beaucoup de supporters sur le bord de la route.”
"Van Gils est malin en course et toujours honnête par rapport à ses sensations"
La progression de Maxim Van Gils
”Dimanche, on prendra encore soin de Van Gils. On a une belle carte à jouer avec lui. Avec Andreas Kron aussi. J’essaierai de les accompagner le plus loin possible pour les aider au maximum. Et peut-être me faire plaisir si des groupes anticipent les offensives des gros favoris. C’est un plaisir de rouler pour Maxim Van Gils. Il ne se plaint jamais. Il remercie toujours les gars pour le boulot effectué pour lui. Il est aussi toujours très honnête sur ses sensations, sur comment il se sent. Il est très malin en course, il sait épargner de l’énergie quand il faut. Il est impressionnant cette saison. Par ses résultats, comme mercredi. Mais aussi par ses points UCI.”
Pogacar, VDP et la météo à Liège
”Van Gils est le coéquipier qui m’a le plus impressionné cette année. Et parmi nos adversaires, je vais pointer Tadej Pogacar… Mais peut-on parler de lui en tant qu’adversaire (rires) ? Il est une classe au-dessus ! Et il sera le favori ce dimanche. D’autant plus qu’il n’a pas roulé la Flèche mercredi, disputée, on le sait, dans des conditions éprouvantes. Il faudra cependant voir comment sera à nouveau la météo. Dans les Ardennes, il y fait toujours plus froid, plus humide… Cela jouera un rôle. On peut aussi remarquer qu’aucun coureur de son équipe UAE n’a terminé la course mercredi. Peut-être ont-ils eu plus de difficulté à résister au froid. Il y aura aussi Mathieu van der Poel, mais qui avait l’air un peu moins bien, à l’Amstel Gold Race.”
Des nouvelles d’Arnaud De Lie
”J’ai échangé quelques messages avec Arnaud De Lie. Il se sent mieux. Il va reprendre à la Lotto Famenne Classic, dimanche. Je sais qu’il a déjà fait des belles longues sorties. On peut être optimiste pour le futur, pour lui. Il n’a pas encore gagné cette saison, mais il ne doit pas y penser. Le principal est qu’il revienne à son niveau. On est encore tôt dans la saison.”
Son avenir
”Après Liège, je partirai directement pour le Tour de Romandie, qui commence samedi. Je ferai ensuite en mai le Tour de Hongrie (NdlR : où il avait obtenu son premier podium chez les pros, l’an passé). Après, je ferai un stage en Sierra Nevada pour préparer la suite de la saison. Dont le Tour de Suisse. Je suis dans la longue présélection pour le Tour de France, mais sans savoir si j’y serai. Je suis aussi en fin de contrat chez Lotto Dstny. Je m’y sens vraiment bien. Cette équipe a bien évolué ces dernières saisons. On s’entend bien. Notamment le groupe avec lequel je suis le plus souvent, celui des grimpeurs. On s’entend bien sur le vélo, mais aussi en dehors. Après le souper, on reste parfois une heure pour discuter. Ou on va marcher au soir après l’étape. Nous sommes soudés et cela nous aide à nous surpasser pour nos leaders.”