Jérôme Gilbert nous dévoile tous ses bons plans pour suivre Liège-Bastogne-Liège (+ nos meilleurs spots pour suivre la course)
Voici les bons plans de Jérôme Gilbert, ancien pro et frère de Philippe Gilbert (ancien vainqueur), pour suivre Liège-Bastogne-Liège au plus près du peloton.
- Publié le 18-04-2024 à 16h08
Même gabarit, quasi le même visage sec, anguleux, que son célèbre frère aîné. Jérôme Gilbert est le cadet de Philippe d’un an (40 ans contre 41). Les deux ont été élevés à Remouchamps, sur le parcours de la Doyenne. Gamins, les deux ont vibré à chaque passage annuel du peloton. Les deux, enfin, sont devenus cyclistes professionnels. Quatre saisons pour Jérôme, cinq fois plus pour Philippe…
Aujourd’hui, le plus jeune est toujours branché deux roues. Il tient un magasin de cycles à Banneux, est formateur à la Fédération cycliste Wallonie-Bruxelles et roule encore cinq à six fois par semaine. La Doyenne, c’est aussi un peu son quotidien, dans la mesure où il habite pas loin de sa maison natale, au pied de la Redoute, côte mythique où les gros bras se dévoilent souvent pour porter des banderilles décisives. Il connaît tout de cette classiques: les moments forts, les reconnaissances à ne pas louper, les endroits où se positionner pour bien voir le peloton…
Pourquoi pas quelques kilomètres avec les pros ?
"Avec les Ardennaises, les professionnels sont dans notre région pendant une bonne semaine, commence-t-il par nous expliquer. Je trouve qu’il est intéressant, pour les amateurs de vélo, d’être à un endroit pour observer les équipes qui passent en reconnaissance le vendredi. Généralement, elles partent le matin de Trois-Ponts et font les 70 à 80 kilomètres du final. C’est une manière de dérouler les jambes, mais aussi, surtout, de repérer les lieux, les pièges, l’état des routes. De se remettre dans l’esprit de la course. Pour les cyclos, c’est parfois l’occasion de rouler quelques kilomètres avec les pros, en essayant bien sûr de ne pas les gêner. Et les voir du bord de la route, si on ne roule pas, intéresse aussi pas mal de monde…"
Autre façon encore de voir le peloton: la présentation des coureurs, le samedi (13h30 à 16h30), sur l’aire de départ (quai des Ardennes, à Liège). "Ils sont généralement détendus et prennent le temps d’un autographe ou d’une photo, reprend Jérôme Gilbert. C’est sympathique et bon enfant…"
Arrive alors le gros morceau, avec le "jour J", le 21 avril cette année. La caravane publicitaire quitte la Cité ardente à 8 h 40, tandis que les coureurs s’élancent à 10 heures.
"Il faut se lever tôt le dimanche et avoir bien étudié le parcours, histoire de savoir où on veut aller sans perdre de temps, conseille notre interlocuteur. Rendez-vous donc quai des Ardennes pour assister au départ, où il y a toujours des choses à voir, puis partez directement, prenez l’autoroute des Ardennes et filez à Houffalize pour la côte de Saint-Roch. C’est un mur, qui est assez prestigieux dans l’histoire de la Doyenne. C’est facile pour y aller et on voit bien les coureurs. Vous pouvez y manger un petit bout avant. Un truc important: lorsque vous garez votre voiture sur un point de passage, ne la mettez pas trop près de l’endroit. Au moment de repartir, vous risquez en effet d’être bloqué par des voitures arrivées après vous. Cette précaution et une bonne préparation en amont vous permettront d’être efficace et d’être présent sur plusieurs points clés. Mon record ? Seize endroits…"
La fête sur la Redoute
Pour la suite du parcours, Jérôme Gilbert voit deux possibilités pour profiter au mieux tout en optimisant son temps.
La première option: se rendre à Stavelot pour la fameuse trilogie " Wanne-Stockeu et Haute-Levée", un enchaînement de trois belles bosses qui lance les bagarres du final. Puis revenir sur l’arrivée, car ce sera trop difficile d’arriver à temps à la Redoute.
La seconde option: aller directement dans la Redoute.
"Le jour de Liège-Bastogne-Liège, c’est un peu notre carnaval de Binche, sourit-il. La fête y est incroyable. Des mobilhomes sont présents dès le jeudi sur place. Il y a un grand chapiteau, des écrans géants pour suivre la course en direct. Vraiment, c’est quelque chose à vivre…"
Dernier point du parcours où il y a également beaucoup de monde et pas mal de choses à voir: la côte de la Roche-aux-Faucons, entre Hony et Boncelles.