Le cocorico belge, un sprint millimétré, des pavés à profusion : Paris-Roubaix dans les chiffres
Même si Wout van Aert ne s’alignera pas ce dimanche, il se passe toujours quelque chose dans l’Enfer du Nord. La preuve…
- Publié le 05-04-2024 à 12h38
Qui pouvait s’imaginer, le 18 avril 1896, qu’une légende était née ce jour où Josef Fischer s’imposait ? Pourtant, ce dimanche 7 avril 2024, c’est bien à la 121e édition de Paris-Roubaix que nous aurons la chance d’assister. L’une des courses les plus anciennes du calendrier, où il se passe toujours quelque chose. La preuve en chiffres…
8 > Duclos-Lassalle dans l’histoire
Lors de l’édition 1993, Gilbert Duclos-Lassalle est triplement rentré dans l’histoire. Il a réalisé le doublé 1992-1993, il est devenu le plus vieux vainqueur de l’histoire (38 ans et 8 mois) et le Français domine au sprint Franco Ballerini, en s’imposant avec… 8 millièmes de secondes.
17,8 > Une édition dantesque en 2001
Vu les récents accidents au Tour du Pays basque, dont un qui a poussé Remco Evenepoel à abandonner et à se faire opérer en Belgique, on n’en est pas à souhaiter que la pluie s’invite à Paris-Roubaix. Mais cela rajoute un cachet certain, même si cela rend les pavés glissants. En 2001, on avait été servi lors de l’édition remportée par Servais Knaven devant son équipier Johan Museeuw. un record avait même été enregistré avec 17,8 mm de pluie tombée en 24h, contre 0,4 en 2018, par exemple…
29 > Les secteurs pavés
Il faudra attendre ce dimanche une petite centaine de kilomètres avant de rentrer dans le vif du sujet. Mais cette année, il y aura bien 29 secteurs pavés au programme, soit 55,7 kilomètres. Si les mollets vont souffrir, les mécaniques aussi…
46,8 km/h > Un VDP supersonique
Van der Poel se ferait assurément flasher dans les zones 30. L’an dernier, le Néerlandais d’Alpecin-Deceuninck s’était déjà distingué pour sa première victoire à Paris-Roubaix en ne mettant que 5 heures, 28 minutes et 41 secondes pour parcourir les 256,6 kilomètres entre Compiègne et le vélodrome de Roubaix, soit une vitesse moyenne hallucinante de 46,84 km/h. La plus rapide de l’histoire, évidemment.
57 > Les victoires belges
Nos compatriotes ont pris la bonne habitude de s’imposer au vélodrome de Roubaix. En 120 éditions, on dénombre ainsi 57 victoires belges, grâce à 41 coureurs. Mais le dernier à l’avoir fait, c’était déjà en 2019 : Philippe Gilbert. Une éternité pour nos compatriotes…
108 > Des abandons en cascade
La difficulté de Paris-Roubaix, cela fait partie de son charme. Mais quand les conditions sont dantesques, cela peut rendre les pavés encore plus difficiles à manoeuvrer, provoquant chutes, crevaisons et… abandons. Depuis 2011, on compte 907 coureurs qui ont pris le départ mais ne sont pas arrivés, ou en tout cas pas dans les temps impartis. Soit une moyenne de 75,5 abandons par édition, avec une année 2012 battant les records : sur les 194 partants, 86 sont renseignés à l’arrivée dont le vainqueur, Tom Boonen. 108 coureurs n’ont donc pas été classés…
222 > L’échappée belle de Dirk De Mol
La victoire ne s’offre pas toujours aux favoris. Dirk De Mol en sait quelque chose, lui qui l’a emporté après une échappée belle de 222 kilomètres, lancée avec douze autre coureurs, en 1988.
244 > Une “petite” classique
C’est l’une des classiques les plus difficiles. Mais pas la plus longue. Si cette année, il y aura près de 257 kilomètres, il n’y en avait ainsi “que” 244 lorsque Sere Coppi s’imposa sur le Vélodrome de Roubaix en 1949.
1968 > La trouée d’Arenberg au programme
Secteur réputé et… redouté, la trouée d’Arenberg propose 2,4 kilomètres de pavés. Elle fait son entrée sur Paris-Roubaix en 1968, pour ne plus la quitter ensuite.
2013 > Le dernier doublé Ronde-Enfer du Nord
Mathieu van der Poel est à n’en point douter un monstre. Mais arrivera-t-il à réaliser le doublé Tour des Flandres – Paris-Roubaix ? Même si Wout van Aert est malheureusement absent de cette édition, ce n’est pas sûr. Il suffit de regarder le palmarès de l’épreuve. Cela n’a plus été réalisé depuis Fabian Cancellara en 2013. Tom Boonen avait précédé le Suisse en 2005 et 2012. À Mathieu le tour ?
30000 > La prime du vainqueur
Les femmes aussi ont droit aux pavés de Paris-Roubaix. Mais dans l’Enfer du Nord, ils n’ont pas le même prix. Le vainqueur chez les hommes aura ainsi droit à 30000 €, alors que celle qui l’emportera touchera 20000 €.