L'enfer s'est mis au vert: à 12 jours de Paris-Roubaix, les pavés sont recouverts de mousse
L’état de la trouée d’Arenberg, envahie par la végétation, est préoccupant.
- Publié le 21-09-2021 à 17h56
- Mis à jour le 21-09-2021 à 18h16
La forêt de Raismes-Saint-Amand-Wallers a profité d’un été très humide pour reprendre ses droits. Et la trouée d’Arenberg, qui se fraie un passage au sein de ce massif de 4 600 hectares, semble avoir été littéralement avalée par cette nature luxuriante. Les joints des pavés de la drève des Boules d’Hérin sont en effet désormais recouverts d’une épaisse couche de mousse et d’herbe.
Cet envahissement de la trouée d’Arenberg, tout à fait habituel en cette saison, pose tout de même question puisque Paris-Roubaix aura lieu, une fois n’est pas coutume, en automne cette année. Mais les coureurs professionnels auront droit, comme chaque année, à un traitement de faveur auquel les cyclos du dimanche n’ont pas droit. Le plus mythique des secteurs pavés de l’Enfer du Nord va en effet être nettoyé et désherbé quelques jours avant la date fatidique du 3 octobre (NdlR : et du 2 octobre pour la première édition de Paris-Roubaix féminin). Même si la tâche s’annonce beaucoup plus ardue qu’à l’accoutumée.
Qu'il semble désormais loin, le temps où la trouée d'Arenberg s'offrait un lifting pharaonique. En 2019, les 900 premiers mètres avaient été totalement rejointoyés mais cette réfection a été stoppée à l'arrivée de la crise sanitaire. Une concomitance qui n'est pourtant que pure coïncidence. "La section la plus urgente, d'un point de vue sportif, a été faite. Mais nous avons un doute sur la durabilité de ce qui a déjà été effectué, donc nous avons besoin d'un retour d'expérience avant de poursuivre", assurait François Doulcier en avril dernier.
Le retour à l’état naturel de la trouée d’Arenberg a sans doute apporté un élément de réponse au président des Amis de Paris-Roubaix, association chargée de la sauvegarde des pavés de l’Enfer du Nord.
Si le plus illustre des secteurs pavés a été laissé en plan, ce n'est pas le cas de tous les autres. Les travaux orchestrés par les Amis de Paris-Roubaix se sont en effet poursuivis en dépit des annulations et reports successifs de la Reine des Classiques. Depuis la dernière édition de l'Enfer du Nord, en 2019, les secteurs de Maing à Monchaux-sur-Écaillon, du Pont Gibus, de Warlaing à Brillon, d'Orchies, d'Auchy-lez-Orchies, de Mons-en-Pévèle, du moulin de Vertain, de Bourghelles et de Camphin-en-Pévèle ont ainsi subi des liftings plus ou moins conséquents. Le tronçon de Willems à Hem a même été totalement réhabilité.
En dépit de ce travail de tous les instants, les coureurs vont tout de même devoir se montrer vigilants. "Paris-Roubaix en octobre, ce n'est pas la même chose qu'en avril. Il y a souvent un peu plus d'herbe entre les pavés à cette période. C'est donc important de faire des reconnaissances et de tester le matériel", avoue Oliver Naesen.
Le coureur AG2R Citroën a même pu tâter les pavés de Monchaux-sur-Écaillon à Maing et de Maing à Quérénaing en condition de course à l’occasion du Grand Prix de Denain, ce mardi. Deux secteurs qui seront empruntés lors de Paris-Roubaix le 3 octobre prochain, mais en sens inverse.