Clap de fin pour Jelle Vanendert: les cinq grands moments de sa carrière
Les cinq temps forts de sa carrière Jelle Vanendert a marqué les esprits le 16 juillet 2011.
- Publié le 15-09-2021 à 07h49
- Mis à jour le 15-09-2021 à 17h14
Le grimpeur limbourgeois a remporté deux victoires professionnelles mais a également obtenu de très belles places d’honneur dont il garde de précieux souvenirs.
Grand Prix de Wallonie 2006
"C’était une belle journée où j’avais attaqué sur la Citadelle. Je suis repris par Tom Boonen. J’avais déjà signé chez les pros mais je me demandais encore si cela irait chez les pros. Si tu fais septième sur cette course tu sais que tu peux réussir parmi l’élite. Cela m’a enlevé du stress. J’avais déjà couru la Flèche brabançonne avant mais c’était mon premier résultat dans une course de ce niveau. Je savais déjà que j’étais plus un coureur ardennais qu’un coureur flandrien. Et après cela, il n’était plus possible de changer. Quand tu commences à faire des résultats dans les Ardennaises, il est impossible de participer au Tour des Flandres car ton staff t’en empêche. Il y a dix ans, il n’y avait que Philippe Gilbert qui mixait les deux et maintenant, cela se voit à nouveau."
14e étape du Tour de France 2011
"Ce Tour de France avait parfaitement fonctionné pour l’équipe. Toute cette année avait été spéciale. Sur ce Tour-là, nous gagnons avec Philippe Gilbert, avec Andre Greipel et avec moi au Plateau de Beille. Nous nous sommes imposés sur tous les terrains grâce à un beau collectif. C’était la plus belle journée de ma carrière. Je me suis surpris car je n’avais quasiment pas couru en 2010 à cause d’une blessure. Ma deuxième place à Luz-Ardiden deux jours avant m’avait donné un peu de confiance. Mais je ne garde pas tant de souvenirs que cela de cette journée. Tout s’enchaîne une fois que tu passes la ligne : tu vas sur le podium, tu réponds aux journalistes, tu prends l’hélicoptère pour rejoindre l’hôtel et la journée est finie. Je suis rentré dans ma chambre vers 22 h 30 et j’ai bu un verre avec Philippe Gilbert mais avant cela tout s’est enchaîné trop vite."
Amstel Gold Race 2012
"Quand tu perds un sprint pour une roue d’écart au sommet du Cauberg, cela équivaut à perdre un sprint massif pour dix centimètres. J’étais frustré d’être tout près et de finir deuxième. Mais cela reste quand même un bon souvenir car Philippe Gilbert était parti et je l’avais remplacé en tant que leader pour les Ardennaises. Il y avait beaucoup d’interrogations autour de ma capacité à obtenir des résultats et j’avais prouvé que je pouvais le faire. Si on m’avait dit le matin de la course que j’allais battre Peter Sagan et Philippe Gilbert, j’aurais conclu que j’allais gagner mais malheureusement il y avait encore Enrico Gasparotto. L’arrivée au sommet du Cauberg c’était finalement presque pareil que le mur de Huy et je sais qu’avec mes caractéristiques, si je suis bien, je dois faire un top 10. Mais pour gagner, c’était sans doute mieux sur Liège-Bastogne-Liège qui est une course souvent très tactique. Sur la Doyenne, je ne pouvais pas faire un résultat tous les ans comme à l’Amstel Gold Race ou à la Flèche wallonne mais j’avais plus de chances de l’emporter une fois."
Flèche wallonne 2018
"Les années précédentes avaient été moins bonnes pour moi sur ces courses-là donc cette troisième place m’avait permis de montrer aux gens qui ne croyaient plus trop en moi que j’en étais encore capable. Je n’ai pas vraiment cru en la victoire même si tu y penses forcément tant que personne ne t’a dépassé. J’étais étonné de ne voir personne me doubler avant le panneau des 200 mètres donc je savais que je pouvais faire un excellent résultat. Je devais lancer Tim Wellens sur le mur de Huy donc je n’ai pas de regrets par rapport à la tactique adoptée. J’ai fait mon travail et j’ai finalement été plus fort que je le pensais et que les directeurs sportifs le pressentaient. Peut-être qu’en adoptant une autre tactique, j’aurais terminé cinquième ou sixième car en abordant le mur de Huy en tête, je l’ai grimpé à ma convenance."
4e étape du Tour de Belgique 2018
"D’une certaine manière, ce n’est pas mon plus grand souvenir parce qu’au début de l’année 2018 j’étais à nouveau très bien. Avant ce Tour de Belgique, j’avais fait un bon stage en altitude et j’étais très en confiance. La concurrence n’était pas exceptionnelle cette année-là. Je ne vais pas dire que j’étais sûr de gagner mais je savais que si tout se passait bien, je serais sans doute tout près. C’est toujours important de gagner surtout lorsque l’on ne le fait pas souvent mais le sentiment était moins fort que lors de mes podiums à l’Amstel Gold Race ou à la Flèche wallonne."