Mathieu van der Poel incrédule après son triomphe à l'Amstel: "Je pensais sprinter pour une place d'honneur"
Incroyable, sensationnel, monstrueux: les superlatifs manquent pour qualifier la performance du champion des Pays-Bas, victorieux à domicile de l'Amstel Gold Race.
- Publié le 21-04-2019 à 19h14
- Mis à jour le 23-04-2019 à 08h47
Incroyable, sensationnel, monstrueux: les superlatifs manquent pour qualifier la performance du champion des Pays-Bas, victorieux à domicile de l'Amstel Gold Race.
L'Amstel a coulé à flots tout l'après-midi dans la belle région du Limbourg néerlandais. En guise de cerise sur le gâteau, Mathieu van der Poel est venu chercher une splendide victoire dans les derniers mètres d'une course haletante et complètement folle. Pendant deux kilomètres, le champion des Pays-Bas a tiré tant et plus le groupe des poursuivants avant de lancer un sprint aussi fou qu'insensé de 400 mètres. Sa célébration en se tenant la tête, faisant mine de pas y croire, a fait chavirer tout un peuple qui attendait un champion de sa trempe depuis un petit moment.
Mathieu, est-ce que vous vous rendez compte que vous êtes le vainqueur de l'Amstel Gold Race ?
"C'est incroyable, je ne sais pas quoi dire! Le final était tellement chaotique. Je pensais qu'ils étaient partis pour la gagne devant, ce n'est que dans la dernière ligne droite que j'ai vu que nous nous rapprochions d'eux. Je me suis dit que c'était le moment de tout tenter. J'ai lancé mon sprint à 400 mètres de l'arrivée et ça a marché, c'était tout ou rien."
Plus tôt dans la course, vous aviez lancé la bagarre en attaquant dans le Gulperberg.
"J'ai essayé d'anticiper mais j'ai ensuite été reprise aux pires des endroits, juste au pied du Kruisberg. J'ai commis une erreur car ce n'était pas le bon moment pour anticiper. Après, je ne pouvais plus réagir à l'attaque d'Alaphilippe, j'étais à bloc. J'ai donc essayé de rouler avec le groupe des poursuivants. Finalement, nous sommes rentrés juste à temps dans le dernier kilomètre, je n'en reviens toujours pas. Avant le Bemeleberg, il y a encore eu une attaque avec notamment Bjorg Lambrecht. Cette offensive était la bonne pour nous, au final. La poursuite était assez peu organisée avant cela."
Vous sentiez que vous alliez revenir sur le groupe de tête ?
"Non, absolument pas. Honnêtement, je pensais que j'allais sprinter pour une place d'honneur. Je sentais que j'étais en grande forme au fur et à mesure des kilomètres et j'ai roulé à fond pour reprendre Alaphilippe et Fuglsang. Je ne sais pas trop comment mais nous sommes revenus. Avant les 400 derniers mètres, je n'ai jamais songer une seule seconde que j'allais gagner l'Amstel. Je ne parviens pas à expliquer comment on a réussi à les rattraper alors qu'il n'y avait que des grands noms devant. Peut-être qu'ils se sont trop regardés."
Gagner à domicile, ça doit également vous faire plaisir !
"C'est très spécial. J'ai vu tout ce public qui a fêté la victoire, c'était impressionnant. Je pense aussi, pour revenir à la course, que la température a dû jouer son rôle. Le mercure a dépassé les 20 degrés pour la première depuis un petit temps, peut-être que quelques favoris n'ont pas très bien digéré cela. "
15 jours de courses et 6 victoires, c'est un sacré ratio...
"Aujourd'hui, je ne sais pas comment j'ai fait ! Dans une classique, tout le monde est à bloc dans le final, c'est ce que j'ai encore remarqué cet après-midi. Je suis moi-même le premier surpris de ce printemps aussi réussi."
Qu'allez-vous faire maintenant ?
"Je vais d'abord devoir digérer cette victoire, ce qui va me prendre encore quelques heures je pense (rires). Je vais aussi un peu en profiter, la saison des classiques est terminée pour ma part."