Oliver Naesen, vainqueur de la Bretagne Classic: "Quand je gagne de cette façon, personne ne peut dire que je ne suis pas le meilleur"
Oliver Naesen a enlevé dimanche la Bretagne Classic - Ouest-France (WorldTour) pour la deuxième fois de sa carrière, après son premier succès en 2016.
- Publié le 26-08-2018 à 19h37
- Mis à jour le 27-08-2018 à 08h06
Le Belge s’est de nouveau imposé sur les terres de son premier exploit.
La carrière d’Oliver Naesen a véritablement explosé à Plouay le 28 août 2016. Le Belge, qui courait à l’époque pour l’équipe suisse IAM cycling, se révélait aux yeux du monde en s’imposant en costaud en Bretagne.
Oliver Naesen ne pouvait donc rêver meilleur endroit pour retrouver le chemin de la victoire. "J’ai pensé à cette course toute la semaine. Quand j’ai gagné ici il y a deux ans, j’avais remporté une kermesse quelques jours auparavant. Cette semaine, j’ai encore gagné une kermesse. Dès lors, j’ai vu un signe et j’ai tout de suite pensé que j’allais m’imposer de nouveau à Plouay. C’est incroyable que ça se produise", a expliqué le coureur d’Ag2R La Mondiale au quotidien Ouest France.
Oliver Naesen a donc remporté hier sa première victoire depuis son titre de champion de Belgique en 2017. Une éternité pour un coureur qui a véritablement changé de dimension depuis son premier sacre à Plouay. Il faut dire que le coureur d’Ag2R La Mondiale n’a pas été épargné par la malchance au début de cette saison. Le Belge a plusieurs fois crevé et est même allé tâter le bitume à deux reprises au printemps. Ce qui ne l’a pas empêché de collectionner les places d’honneur sur les Flandriennes.
Le palmarès d’Oliver Naesen est désormais garni de deux victoires en World-Tour, à chaque fois à Plouay. Mais le second succès du champion de Belgique 2017 est bien différent du premier, notamment à cause des conditions climatiques. "La course a été très dure. Ce n’était pas de très belles routes, mais des petites routes usantes. Ça descendait, ça montait toute la journée. C’est même devenu dangereux avec la météo. Ainsi, il fallait toujours rouler devant. Sur les chemins de terre, ça a bien explosé avec l’équipe Quick-Step, comme elle a l’habitude de le faire. Je me suis retrouvé devant avec les meilleurs. Et je suis allé au bout", témoignait Oliver Naesen après l’arrivée.
Dans un final à trois avec Michael Valgren (Astana) et Tim Wellens (Lotto-Soudal), le coureur d’Ag2R La Mondiale s’est démené malgré le manque de collaboration de son compatriote. Et il n’a pas hésité à enclencher son sprint de très loin, à près de 400 mètres de la ligne d’arrivée. "J’avais de bonnes jambes. Je roule toujours beaucoup, pour ne pas louper l’occasion d’aller au bout. C’est quelque chose qui me plaît. Car quand je gagne une course de cette façon, personne ne peut dire que je ne suis pas le meilleur", avançait le vainqueur après la course. Personne ne contredira Oliver Naesen.
Wellens: "Le moins bien des trois"
Tim Wellens faisait peine à voir dans la dernière ascension de la côte Ty Marrec. Le Belge de Lotto-Soudal a été obligé de se faire souffrance pour parvenir à s’accrocher aux basques d’Oliver Naesen (Ag2R La Mondiale) et Michael Valgren (Astana). "Personnellement, je n’avais plus les jambes pour jouer la victoire sur le circuit final. J’étais un peu dans les roues, les deux autres étaient tout bonnement meilleurs que moi aujourd’hui. J’étais moins bien, ils n’allaient pas à fond dans la dernière côte mais je ne parvenais pas à suivre. J’étais le moins bien des trois, et je ne connaissais pas le parcours", détaillait, après coup, Tim Wellens au quotidien Ouest-France.
Même s’il n’était pas au sommet de son art, le coureur Lotto-Soudal a tout de même tenté de profiter du parcours et des conditions pour jouer sa carte à fond. "La course s’est ouverte à la manière des Strade Bianche dès que l’on a pris ce chemin empierré. L’approche était très dangereuse, c’était très étroit, ça tournait très fort, c’était par conséquent très difficile de contrôler le peloton. Je me suis dit que devant était la meilleure position et que c’était le bon moment. Avec Zdenek Stybar, à deux, c’était trop loin en revanche. Mais nous étions un bon groupe, un groupe d’hommes forts", témoignait Tim Wellens après l’arrivée. Le Belge s’est finalement contenté d’une belle troisième place à Plouay. Pleine de promesses pour la fin de saison.