Sagan, l’étincelant arc-en-ciel
S’il venait à s’imposer dimanche, le Slovaque réaliserait un triplé inédit
- Publié le 23-09-2017 à 17h51
- Mis à jour le 24-09-2017 à 18h20
S’il venait à s’imposer dimanche, le Slovaque réaliserait un triplé inédit À ceux qui douteraient encore quelque peu de la légitimité du statut de grandissime favori dans lequel ses concurrents ont installé Peter Sagan, un petit détour par les sites de paris en ligne devrait suffire à lever les dernières traces de scepticisme. Vendredi soir, une victoire du Slovaque était cotée à 3,25 contre un contre… 13/1 à Greg Van Avermaet.
Des chiffres qui, s’ils ne disent évidemment pas tout de la complexité d’un Championnat du Monde, traduisent, à tout le moins, le sentiment de maîtrise qui émane du Slovaque sur ce rendez-vous.
Double tenant du titre, le coureur de chez Bora-Hansgrohe pourrait réaliser dimanche un triplé totalement inédit dans l’histoire d’une épreuve créée en 1927. Car si les recordmen Binda (1927, 1930 et 1932), Van Steenbergen (1949, 1956 et 1957), Merckx (1967, 1971, 1974) et Freire (1999, 2001 et 2004) se sont bien imposés chacun à trois reprises, aucun n’est parvenu à enchaîner ses titres de rang.
Au contraire de la sélection belge réunie dès mardi en Norvège, le résident monégasque a préféré peaufiner sa préparation auprès de son épouse qui attend leur premier enfant et ne rejoindre Bergen que vendredi après avoir finalement fait l’impasse sur le Mondial de contre-la-montre par équipe où il était initialement attendu.
Un forfait dans lequel certains ont cru lire le signe d’un problème de santé que l’entourage du double champion du monde a rapidement réfuté.
"Peter avait une légère douleur à la gorge à son retour du Canada, mais ce n’était rien de plus, commentait ainsi son entraîneur Patxi Villa. Cela n’a jamais été rien de plus grave puisqu’il a pu continuer à s’entraîner tout à fait normalement. Sa forme est similaire à celle de ces deux dernières années au moment d’aborder le Championnat du Monde. Il n’a d’ailleurs pas cherché à le cacher lors des Grands Prix de Québec (NdlR : victoire devant Van Avermaet) et Montréal (9e). Ce n’était pas le cas à ses débuts pros, mais le rendez-vous arc-en-ciel est désormais devenu le rendez-vous le plus important de la saison pour Peter. Il ne pense pas vraiment au fait de pouvoir entrer dans l’histoire en s’imposant pour la troisième fois de suite. Il veut surtout s’imposer pour ce qu’il y a au bout : la victoire et le titre de champion du monde. Peter est vraiment très motivé et concentré. Je ne dirais, cette fois, pas qu’il est relax…"