Monfort préface la DH Famenne Ardenne Classic: "Un parcours bien balancé"
- Publié le 27-09-2018 à 12h10
- Mis à jour le 27-09-2018 à 12h23
Le coureur de chez Lotto-Soudal, qui traversera son village natal, décortique le tracé de la DH Famenne Ardenne Classic. Intime plutôt qu’ostensible, l’identité ardennaise de Maxime Monfort est tatouée sur l’âme de coureur de chez Lotto-Soudal plutôt que sur sa peau. Installé à Aywaille depuis plusieurs années maintenant, le Nadrinois de souche a toujours cultivé son attachement à ses racines et cette province de Luxembourg à laquelle il demeure viscéralement attaché. Sur les 194,5 kilomètres de la DH Famenne Ardenne Classic, Max profitera donc d’une journée entière de course sur ses terres.
"J’aurais difficilement pu imaginer, à mes débuts chez les pros, que j’allais prendre le départ d’une course d’un jour labélisée UCI en province de Luxembourg quinze ans plus tard, sourit le coureur de 35 ans. Les organisateurs ont relevé un sacré pari en parvenant à mettre une telle organisation sur pied, chapeau à eux ! L’année dernière, après la toute première édition, les échos du peloton étaient très positifs. On sent que la passion est le moteur de ce projet. Il est important que des courses comme celle-là continuent à voir le jour car elles participent à créer des vocations. Comme les coureurs peuvent incarner des exemples, de telles organisations peuvent se révéler inspirantes pour les jeunes. Si j’avais vingt ans, je vous assure que je serais venu goûter à tous les instants de cette belle journée de vélo !"
Présent l’année dernière pour la première édition (50e), Maxime Monfort décrypte un parcours qu’il juge "bien balancé".
KM 0 Le départ du Wex
"L’organisation a eu une excellente idée en installant les opérations de départ sous le toit du Wex de Marche-en-Famenne. Cela donne un cachet particulier et sympa à l’avant-course car, que l’on soit coureur ou spectateur, on se retrouve immédiatement immergé dans l’ambiance de l’épreuve. Les échos de radio peloton avaient été très positifs après la première édition de l’année dernière et cela s’inscrit, à mes yeux, dans la tendance d’un cyclisme moderne."
KM 36 Le passage à Nadrin
"Traverser mon village natal en course constitue, forcément, quelque chose de très particulier sur le plan émotionnel. L’année dernière, j’avais vécu un beau moment et suis persuadé qu’il en ira de même cette fois. Il s’agit d’une belle reconnaissance de la part des organisateurs à qui je dis un immense merci car rien ne les obligeait à m’offrir cet honneur, il existait en effet 1.000 autres possibilités de parcours… (rires) Je devrais pouvoir savourer l’instant car, logiquement, l’échappée se sera alors dégagée et ce moment de la course sera l’un des moins intenses de la journée."
KM 45 La Côte de Bonnerue
"Placée une vingtaine de kilomètres après la côte de Dochamps (3km à 4 %), première difficulté officiellement répertoriée du parcours, celle de Bonnerue se révèle plus compliquée dans son approche puisque le peloton s’y présentera en file indienne après deux virages à angle droit au pied de la bosse. Commune avec le tracé de Liège-Bastogne-Liège, cette ascension de 2,5 kilomètres à 5,8 % constituera le premier gros effort de la journée. Le vent joue toujours un rôle au sommet d’une difficulté qui me servait de test lorsque j’habitais encore à Nadrin (NdlR : il est désormais installé à Aywaille).
KM 94 La côte de Saint-Hubert
"Cette difficulté est assez roulante avec ses quatre kilomètres à 3 %. Comme sur la majeure partie du tracé, on évolue ici sur une chaussée large et plutôt rectiligne. C’est, à mes yeux, un bon choix des organisateurs compte tenu du positionnement dans le calendrier de leur épreuve. Il m’apparaît en effet important d’en garantir l’accessibilité sportive en ne cherchant pas la difficulté ou le spectacle à tout prix. Le fait d’évoluer sur des chaussées principales participe à cette logique. La région est, de surcroît, superbe et je pense que le rendu des images devrait faire office de belle promotion touristique."
KM 108,5 La côte du Crawy
"Je ne connaissais pas cette difficulté et l’ai découverte l’année dernière lors de la première édition de cette épreuve. La chaussée y est étroite et raide puisque, avec ses deux kilomètres à 6,8 %, cette bosse est la plus pentue du parcours. Elle vient très rapidement (7 kilomètres) après la côte d’Awenne, un enchaînement qui pourrait permettre à certains audacieux de tenter un coup. On est toutefois encore loin de l’arrivée… Ces deux côtes matérialisent l’entrée dans le final, on sent alors que le peloton devient un peu plus nerveux et que les choses sérieuses débutent véritablement."
KM 118,3 La côte de Charneux
"Longue de 2,6 kilomètres et présentant une déclivité moyenne de 4,3 %, cette côte se décompose en deux parties distinctes, entrecoupées d’un tronçon plus plane. La première partie est assez roulante et permet d’attaquer la seconde avec une certaine vitesse. C’est là que la pente est la plus raide et qu’il est possible de créer une décision. Sur le sommet, le vent peut se révéler être un facteur important. C’était, du moins, le cas l’année dernière. Nous escaladerons cette côte de Charneux à quatre reprises puisqu’elle se dressera une première fois devant nous au kilomètre 118,3 avant de rythmer chacun des trois tours de circuit local."
La ligne droite finale
"Sur les hauteurs de Marche-en-Famenne, à un peu plus de deux kilomètres de la ligne, il sera très important d’être bien positionné car la descente vers l’avenue de la Toison d’Or s’effectue en file indienne et il est alors très difficile de remonter ses adversaires. À 400 mètres de l’arrivée, on vire alors à gauche à angle droit pour attaquer la ligne droite finale. Le sprint nécessite beaucoup de force et est assez long puisqu’il faut d’abord savoir relancer en puissance après le gros virage puis gagner encore un peu de vitesse dans les derniers mètres pour franchir la ligne en premier au bout d’un long faux plat montant athlétique."