Wimbledon: Serena Wiliams, toujours debout (et en demies)
L’Américaine est à deux victoires d’un double record en Grand Chelem.
- Publié le 09-07-2019 à 20h22
- Mis à jour le 09-07-2019 à 20h44
L’Américaine est à deux victoires d’un double record en Grand Chelem. Serena Williams n’est plus qu’à deux victoires d’un historique 8e titre à Wimbledon et surtout d’un 24e sacre en Grand Chelem. À bientôt 38 ans, la mamy des courts n’a pas encore achevé son rendez-vous avec l’histoire du tennis. Elle ne veut pas se contenter de 37 demi-finales en Grand Chelem.
"Au fil des ans, je ressens de plus en plus de pression et d’attente, reconnaît Serena. J’ai eu une belle carrière, mais la pression est de plus en plus grande. Quand j’étais plus jeune, je ne la sentais pas vraiment."
En quart de finale, SW a prolongé le suspense jusqu’au 3e set, mais elle a fait parler son expérience pour écarter sa compatriote Alison Riske 6-4, 4-6, 6-3. Elle a même eu besoin de consulter ses notes. "Cela fait des dizaines d’années que je regarde les notes, sourit-elle. Parfois, je ressens le besoin de les relire car elles me laissent dans le match."
Après une demi-année de galères à cause de blessures, Serena Williams vit son premier tournoi sans gêne physique. "Je n’ai pas eu énormément de temps sur les courts cette saison. Je prends beaucoup d’informations au terme de chaque match. C’est la première fois depuis l’Australie que je me suis senti… juste bien. Ce fut une année vraiment très difficile car je n’avais pas l’habitude de me blesser."
En pleine période d’anarchie à la WTA, le circuit a besoin d’une reine qui conserve son trône dans la durée. Osaka, Pliskova, Halep, Barty sont toutes des bonnes chances, mais il leur manque de la constance au plus haut niveau. Malgré ses 37 ans, Serena Williams envisage de reprendre sa place. Actuellement, elle n’est que 12e au ranking mondial.
"Je crois en moi-même", confirme-t-elle avec son arrogance positive. "Je crois que si je me sens bien, je peux être une grande compétitrice dans un sport que j’aime et qui m’a si bien réussi. Je dois d’abord songer à ma remise en forme. Il me faut éviter les blessures. En 2019, j’ai été privée d’un corps qui me permettait de ne me consacrer qu’au tennis."
À Wimbledon, la roue tourne en sa faveur. En demi-finale, elle se mesurera jeudi à une adversaire plus qu’abordable, la Tchèque Barbora Strycova.