Les diamants d’Anvers brillent de mille feux
Andy Murray face à Stan Wawrinka : L’European Open tient sa finale de rêve !
- Publié le 20-10-2019 à 08h29
- Mis à jour le 23-11-2019 à 04h46
Andy Murray face à Stan Wawrinka : L’European Open tient sa finale de rêve !
Des organisateurs, en passant par bon nombre de spectateurs jusqu’à la kyrielle de bénévoles, tous l’espéraient secrètement suite à la chute précipitée de David Goffin : une finale entre les monstres sacrés du circuit Stan Wawrinka et Andy Murray, tous deux vainqueurs de trois Grands Chelems. C’est désormais chose faite, la capitale des diamants n’aura jamais aussi bien porté son nom. Le public s’est jeté sur les derniers billets et La Lotto Arena est d’ores et déjà sold-out !
Une telle affiche rappelle les heures de gloire de l’étape anversoise (anciennement appelée ECC et puis Diamond Games) où les plus grands, de John McEnroe à Venus Williams en passant par Pete Sampras ou Kim&Juju bien sur, croisaient le fer en ultime match de la semaine.
On ne fut pourtant pas loin de manquer ce rendez-vous de prestige : Ugo Humbert, en pleine phase ascendante d’une carrière prometteuse (21 ans), donna du fil à retordre à un Andy Murray qui parut à certains moments émoussé et frustré par sa qualité de jeu. "Ugo peut dégager une telle puissance quand il a le temps de s’organiser qu’il est dur à contrer, il m’a vraiment fait mal", concédait l’Écossais. "Mais je suis resté solide mentalement pour parvenir à retourner la situation."
Cela faisait déjà plus de deux ans et demi (960 jours exactement) que Andy Murray n’avait plus disputé une finale sur le Tour. "C’est une énorme satisfaction, d’autant plus contre Stan qui est un formidable joueur et pour qui j’ai beaucoup de respect. C’est un plaisir d’autant que, physiquement, je me sens bien", confiait-il.
De son côté , Stan Wawrinka ne fit pas dans la demi-mesure lors de la première demi-finale de la journée, pour cet autre choc des générations, face à la révélation du tournoi, l’Italien Jannik Sinner (16 ans d’écart entre les deux hommes). De la sorte, le Suisse accède à la 30e finale de sa riche carrière. "C’était mon meilleur match de la semaine", souriait le Vaudois. "Je suis satisfait de la manière dont je bouge et je frappe, c’est formidable d’arriver en finale alors que je n’avais plus joué depuis l’US Open."
Depuis Rotterdam (en février dernier), Stan The Man n’avait plus atteint pareil cap, et son dernier sacre remonte à Genève en 2017. Il ne boudait pas à plaisir à retrouver son ami Andy. "Ce sera un match spécial pour nous deux. Je me souviens de ce duel incroyable à Roland Garros en 2017. Depuis, on a connu des moments compliqués dans nos carrières respectives", soulignait-il. "C’est l’un des plus grands joueurs de tous les temps, toutes générations confondues."
Comme un symbole, les deux phénix, englués dans les blessures, renaissent de leurs cendres au plat pays. Espérons simplement que Kim Sears, l’épouse d’Andy, ne ressente pas ses premières contractions d’ici 16h ce dimanche…