Goffin: "Verdasco en huitièmes, c’est une belle opportunité"
Le Liégeois veut garder la tête froide avant d’en découdre avec Fernando Verdasco.
- Publié le 08-07-2019 à 06h57
- Mis à jour le 08-07-2019 à 13h41
Le Liégeois veut garder la tête froide avant d’en découdre avec Fernando Verdasco. Il n’y a pas à se voiler la face. Affronter Fernando Verdasco pour une place en quarts de finale de Wimbledon quand on est David Goffin, c’est une véritable opportunité.
Avec le niveau de jeu et de détermination affiché depuis Paris, il a toutes les armes pour gagner : plus solide à l’échange, meilleur défenseur, il a tout pour faire griller les fusibles d’un Espagnol peu connu pour sa patience. Si Verdasco est revenu de deux sets à rien face à Kyle Edmund au deuxième tour, on sait quand même que, sous pression, ses nerfs peuvent trembler.
Quart de finaliste à Wimbledon en 2013, il avait ainsi lâché deux sets d’avance face à Andy Murray. Mais attention car le 37e mondial est aussi capable de sortir des matchs hallucinants où les coups droits gagnants pleuvent, les revers courts croisés ou le long de ligne fusent et où les aces s’enchaînent.
Sans oublier que Nando est un grand joueur de double, qualité qui sert forcément sur le gazon anglais. Goffin va devoir gripper la machine et emmêler les neurones adverses : généralement, c’est quelque chose qu’il fait très bien, comme on l’a encore vu face à Daniil Medvedev.
Dans les duels, les deux joueurs en sont à 3-3 sans s’être jamais affrontés sur herbe. "Cela reste une opportunité", a confié le 23e mondial. "Mais ce sera un match très dur, donc il ne faut pas trop penser à ça. Il faut à nouveau essayer de mettre les choses en place, de jouer son niveau de jeu parce que ce sera un match compliqué. Verdasco est gaucher, possède un gros coup droit et peut vraiment très bien jouer ici car ce n’est pas trop rapide, comme le Queen’s ou Halle. Ici, les rebonds sont parfaits pour lui."
Et Verdasco compte bien en profiter. Avec la confiance accumulée depuis le début du tournoi, il entend bien sortir le grand jeu lundi même s’il se méfie beaucoup du Liégeois. "Je suis très satisfait de mon attitude, dit l’Espagnol, de mon calme, et de la solidité affichée. Je me sens très bien physiquement et je vais en avoir besoin face à Goffin qui peut vous user du fond du court. Il a beaucoup de qualités, ça se jouera sur des détails."
Le Belge va devoir jouer le rôle de la glace face au feu : "C’est un guerrier et un bagarreur, comme on l’a vu contre Edmund où il revient de deux sets à rien. Une fois lancé, quand il absorbe l’énergie, il est capable de jouer à très haut niveau, donc je vais essayer de ne pas me retrouver dans cette situation-là."
On l’a vu beaucoup utiliser son revers slicé, mais est-ce que ça fonctionnera lundi ? "Les slices sur un coup droit de gaucher, c’est un peu compliqué, surtout qu’il a une bonne main, mais j’ai beaucoup travaillé pour vraiment qu’il y ait des variations dans mon jeu et ma cadence, être plus décisif quand j’attaque. J’ai un jeu qui fait mal aux gauchers. Je retourne bien, j’arrive à gérer avec mon revers qui peut partir le long de la ligne ou croisé. J’ai un bon coup droit croisé aussi."
Goffin, favori du piège, va devoir prend le rôle du patron.