Federer, monsieur 90% en 2019
Sans avoir atteint les quarts de finale à Melbourne, il est le premier à la Race, ce qui en dit long sur ses performances.
- Publié le 02-04-2019 à 05h48
- Mis à jour le 02-04-2019 à 13h26
Sans avoir atteint les quarts de finale à Melbourne, il est le premier à la Race, ce qui en dit long sur ses performances. Avant les vacances de Pâques, Roger Federer a reçu son bulletin intermédiaire. Son année est loin d’être en péril. Le Bâlois a même décroché la plus grande distinction avec les félicitations du jury. En 2019, il est le seul à avoir atteint 90 % de succès.
À 37 ans, le premier de classe dispose d’un horaire aménagé qui lui va à ravir.
Inscrit aux cours à Melbourne, Dubaï, Indian Wells et Miami, l’expert de la raquette a bénéficié d’un parcours plus light dont il n’est pas responsable. Avant de se rendre à Miami, il n’avait battu aucun joueur du to p 10 en 2019. À Melbourne, il s’est incliné contre Stefanos Tsitsipas avant les gros matchs. À Dubaï, aucun top 10 ne s’est mis en travers de sa route.
À Indian Wells, il salivait à l’idée de retrouver son éternel copain de classe, mais Rafael Nadal a déposé les armes avant d’entrer dans le local. À Miami, il a enfin défié Kevin Anderson et John Isner, qui sont surtout de grands serveurs. L’équation de leur jeu n’est pas difficile à résoudre pour celui qui lit mieux que tout le monde les services. Ni de Djokovic, ni de Nadal, ni de Zverev. Seuls Thiem et Tsitsipas ont contrarié ses points.
"Je vis un super début d’année" , précisait celui qui a battu en finale à Miami John Isner sans perdre un point sur sa première balle de service. "Je suis un peu surpris d’avoir réussi ici."
Lors du premier set, il s’est lui-même surpris par son niveau de jeu. "Mon début de finale était magnifique. Je n’ai quasiment pas fait de fautes. J’ai bien anticipé. J’ai bien défendu. J’ai bien lu le service de John."
Son corps de 37 ans a également envoyé le signal qu’il est capable d’enchaîner deux gros tournois du calibre d’Indian Wells et Miami. En vingt et un jours, il a joué douze matchs, soit une rencontre toutes les 42 heures ! Cette année, il figure parmi les trois joueurs du top 10 à avoir disputé le plus grand nombre de matchs. Le grand-père n’est pas encore trop vieux ! Il a déjà joué à vingt reprises, ce qui le place juste derrière John Isner (22) et Stefanos Tsitsipas (24), mais loin devant Nadal (13) ou Djokovic (16).
Derrière ce nombre de matchs se cache également un niveau global de jeu qui est remarquable. Si les jeunes évoluent sans complexes face à la légende, ils soulignent volontiers la difficulté de lire ses coups. Roger Federer parle plutôt de sa régularité. "Je ne recule pas dans les moments importants lors des grands matchs. J’ai toujours cru en moi. Je me suis entraîné dur et intelligemment. J’ai été entouré par les bonnes personnes. Le talent seul ne mène pas si loin" , poursuit-il avant de conclure. "Peut-être que le secret, c’est que j’étais plus positif."
On décompte déjà les jours avant le Masters 1000 de Madrid où il a osé se mettre en danger pour la première fois depuis quatre ans.
Miami, puissance 4
Roger Federer a vécu 4 titres aux allures très différentes à Miami.
2005 : "Grand retour"
En 2005, Federer et Nadal s’affrontent pour la 2e fois. Nadal avait remporté leur premier duel. Il menait 6-2, 7-6, 4-1 avant que le Suisse ne retourne la situation.
"Le premier succès contre Rafa était spécial pour plein de raisons, confie Federer. Avoir été capable de revenir dans ce match, de trouver les solutions en finissant sur un incroyable niveau au cinquième set… Ce match a été un grand moment dans ma vie et dans ma carrière."
2006 : "Domination"
En 2006, il déroule contre Ivan Ljubicic. "C’était à une époque où je dominais tellement… Je gagnais quasiment toutes mes finales. Je voulais voir combien de temps je pouvais étirer cette domination."
2017 : "Réservoir vide"
En 2017, il avait signé le come-back le plus impressionnant en signant le triplé Melbourne - Indian Wells - Miami. "Cela avait été une surprise, parce que j’avais le sentiment que le réservoir était vide . En finale, il faisait super chaud, super humide."
2019 : "Une Surprise"
Cette année, il a évité les cadors. "Je ne m’attendais pas à gagner. Les Masters 1000 sont vraiment durs à gagner. À ce stade de ma carrière, ce sont vraiment des tests."