En mode express, Federer hausse le ton
Le Suisse a filé en huitièmes sans verser une goutte de sueur contre Evans.
- Publié le 31-08-2019 à 08h02
- Mis à jour le 02-09-2019 à 15h55
Le Suisse a filé en huitièmes sans verser une goutte de sueur contre Evans. Jamais un joueur ne s’est imposé à l’US Open après avoir perdu le premier set dans ses deux premiers tours.
Roger Federer, vendredi, a pour la première fois depuis le début du tournoi donné l’impression qu’il pourrait être celui qui met fin à cette malédiction. Bien plus en jambes que lors de ses deux premiers tours, il n’a certes pas eu à forcer du tout sur ce Central, plombé par la chaleur, tant son rival était aux abonnés absents (6-2, 6-2, 6-1). Vainqueur de son deuxième tour en quatre sets intenses, privé de jour de repos, Dan Evans était trop émoussé pour avoir une chance.
Encore plus quand dans son jeu il ne dispose pas d’armes évidentes face au Suisse : son revers n’arrive pas à la hauteur de celui de Federer dans la diagonale et il n’a pas la constance de la star que ce soit du fond ou au filet.
Federer l’a donc emporté tranquillement pour la troisième fois de suite face au Britannique et arrive en deuxième semaine avec le match qu’il lui fallait niveau confiance et sensations. Il s’est aussi évité à 38 ans de devoir batailler longtemps ce vendredi dans la chaleur étouffante de New York. Cette 18e qualification de suite ici pour les huitièmes de finale sera peut-être la rampe de lancement attendue post-trauma de Wimbledon. "Je m’étais donné une chance de mieux jouer en m’en sortant dans les tours précédents et j’y suis parvenu alors je dois être satisfait. Je me suis senti bien plus à l’aise sur le court et ça fait du bien après les deux précédents matchs."
Il est encore bien difficile de dire à quel niveau se situe vraiment Federer sur cet US Open, mais au moins on sait après ce troisième tour qu’il garde une marge de progression avant le prochain tour, qu’il n’y a pas de souci physique et que les deux premiers tours ne voulaient pas dire qu’il serait coincé à ce niveau-là jusqu’au bout.
Il a aussi retrouvé un bel œil du tigre : à un collègue qui lui demandait s’il avait influencé le programme afin qu’Evans, qui avait fini la veille au soir, ait peu de temps de récupération, le Suisse a sorti le missile.
"Je ne me souviens pas avoir demandé quoi que ce soit même si c’est sympa de voir le soleil, dans tous les cas ce n’était pas intentionnel. Je ne sais même pas si mon équipe a demandé la session de jour. Et puis ça ne veut pas dire que ‘Ce que Roger veut, Roger l’a’. Cela fait trop longtemps que j’entends cette connerie. J’en ai ras-le-bol d’entendre dire que je décide de tout. On peut évidemment donner notre opinion, mais même s’ils me programmaient à 4 h du matin, j’irais."
Federer est cette fois bien dans la place.