Dennis Bogaert, du TC Panorama d’Overijse à des coups de raquettes avec Monfils: "Si je rate trois balles de suite, je me dis mince"
Dennis Bogaert, membre du Panorama à Overijse, s’est retrouvé en quelques semaines bombardé comme sparring des meilleurs joueurs de la planète.
- Publié le 17-10-2018 à 21h24
- Mis à jour le 17-10-2018 à 21h25
Dennis Bogaert, membre du Panorama à Overijse, s’est retrouvé en quelques semaines bombardé comme sparring des meilleurs joueurs de la planète. À 10 kilomètres de la Lotto Arena d’Anvers, Dennis Bogaert répète ses gammes dans les prestigieuses installations du David Lloyd à Edegem. Face à lui, une pléiade de stars se succède, à commencer par Gaël Monfils.
Le club anversois s’est transformé en camp retranché pour accueillir les entraînements des vedettes mondiales qui luttent pour le titre de cet ATP 250. Parmi les Tsonga, Edmund et autres Monfils, Dennis Bogaert ne perd pas le fil de son jeu.
Dick Norman, le directeur du tournoi, a appelé il y a quelques semaines ce série A belge pour servir de sparring-partner.
"Lors d’un tournoi à Izegem, j’avais discuté avec Dick Norman qui m’a téléphoné, par l’intermédiaire d’Els Callens, il y a quelques semaines", confie ce passionné.
Sans aucune hésitation, il a déposé une semaine de congé auprès de son employeur pour vivre son rêve anversois.
"Je travaille dans un webshop où je traduis des fiches de produits, reprend ce Brabançon de 26 ans qui joue au TC Panorama d’Overijse. Je me suis toujours battu pour que le tennis reste une priorité dans ma vie. Dès que je peux, je place le tennis en haut de mes préoccupations. À Anvers, je ne pense qu’au tennis durant une semaine complète."
Au tennis et aux stars. Depuis ses premiers coups de raquette, il a tapé la balle avec quelques cadors dont Gaël Monfils qu’il avait échauffé avant son match contre Ruben Bemelmans. "J’ai eu la chance d’échauffer Robin Haase, Stéphane Robert, Gaël Monfils, Felix Auger Aliassime… Les entraînements restent tous très classiques. Les échanges sont quand même durs, surtout lors des points. Je reste hyper concentré. Si je rate trois balles de suite, je me dis mince. Au final, ils sont tous très sympas."
Après le tournoi, ce bénévole hibernera avant de se réveiller avec l’arrivée de la saison estivale. "En Belgique, les tournois hivernaux sont rares. Durant la saison d’été, je joue chaque semaine les tournois régionaux. Je gagne plus d’argent sur le Belgian Circuit", poursuit celui qui a gagné trois étoilés en 2018.
Cette escapade à Anvers lui a rappelé qu’il avait lui-même remporté sept points ATP. "Je n’y accorde pas une importance particulière. Je l’ai fait. C’est tout. J’aurais peut-être pu aller plus haut. J’avais un deal avec ma famille et ma petite amie. Je pouvais vivre durant 18 mois la vie de joueur pro. Je l’ai fait. J’ai joué des ITF, mais l’aspect financier est très lourd. J’avais un rêve d’enfant. Je l’ai vécu. Mon but n’a jamais été de faire une carrière pro."
À Anvers, il a pu s’approcher de ces pros et taper la balle avec eux durant une semaine.