De Minaur, lui, n’est pas un bad boy australien
Appliqué, il court déjà derrière un 4e titre cette saison. À 20 ans seulement…
- Publié le 06-11-2019 à 08h14
- Mis à jour le 06-11-2019 à 10h32
Appliqué, il court déjà derrière un 4e titre cette saison. À 20 ans seulement… En attendant les maîtres du Masters à Londres, place d’abord aux apprentis maîtres de demain à Milan. Vu les défections de Tsitsipas, Shapovalov ou encore Auger-Aliassime, c’est Alex De Minaur qui devait assumer son rang de grand favori de cette 3e édition des NextGen ATP Finals.
Le jeune Australien n’a pas craqué face à l’Espagnol Alejandro Davidovich Fokina (4-2, 3-4 (5), 4-1, 4-1). Même s’il ne recevra aucun point ATP à Milan, cet Australien, dont la mère est espagnole et le père uruguayen, veut soulever son 4e trophée en 2019. Celui qui a vécu en Espagne entre ses 5 et 12 ans mais qui se sent pleinement australien a déjà remporté trois titres durant sa très jeune carrière : Sydney, Atlanta, Zhuhai. Cette année, il a également joué la finale à Bâle, mais Federer s’est montré sans pitié.
Entre les frasques de Kokkinakis et surtout celles de Kyrgios, Alex De Minaur s’est frayé un chemin et une belle notoriété qui s’appuie sur ses performances avec une raquette.
En juniors, il s’était hissé à la 2e place du classement ITF grâce à de solides prestations en Grand Chelem malgré l’absence d’un titre en simple.
À 17 ans, il frappe déjà à la porte des pros. Il rejoint un certain Steve Darcis en finale à Eckental en 2016 alors qu’il ne dispute que son 3e Challenger.
En 2017, il se fait ses premières dents sur le circuit en découvrant assez vite les difficultés de cette vie. Il observe beaucoup. Il apprend vite.
En 2018, il accélère l’apprentissage. Dès le tournoi de Brisbane, il bat Johnson, Raonic et Mmoh pour filer en demi-finale alors qu’il ne figure pas dans le top 200 ! À Sydney, il dispute sa première finale ATP. En février, il part à la conquête de la Coupe Davis. Ses résultats sont de plus en plus réguliers malgré sa récente majorité.
À Washington, il éblouit en battant Pospisil, Johnson, et Chung. Il profite du forfait de Murray. En demi-finale, il sort miraculeusement de son duel contre Rublev et s’incline en finale contre Zverev. Il finit la saison dans la peau du n°1 australien et à la 31e place mondiale.
Cette saison, il a encore gravi les échelons avec ses 3 premiers titres ATP, une entrée dans le top 20. Il a également remporté trois matchs face à un top 10 : Kei Nishikori et Roberto Bautista Agut à deux reprises. Il bosse avec un psy afin de mieux respirer. Son manque de puissance freinera son ascension vers le sommet malgré un jeu assez complet.