David Taylor, le nouveau coach d’Elise Mertens, se confie: "Le Top 10? Elle peut y accéder”
L’Australien David Taylor, nouveau coach d’Elise Mertens, s’est confié dimanche à Melbourne sur ses premiers mois avec la n°1 belge.
- Publié le 13-01-2019 à 08h47
- Mis à jour le 13-01-2019 à 13h27
L’Australien David Taylor, nouveau coach d’Elise Mertens, s’est confié sur ses premiers mois de collaboration avec la n° 1 belge. Il croit très fort en son potentiel mais répète que la clé sera sa capacité à encore progresser. La rigueur dans le travail de son élève limbourgeoise lui plaît beaucoup et il espère bien qu’elle va toucher les dividendes de son travail dès ce mois de janvier.
Comment s’est nouée cette collaboration avec Elise ?“Je coache depuis longtemps donc j’ai été témoin de sa progression. Quand quelqu’un arrive de cette façon sur le devant de la scène, ça attire forcément mon attention. Notre première conversation date d’octobre. Je venais de finir ma collaboration avec Madison Keys, j’allais partir sur quelque chose d’autre mais le manager d’Elise m’a appelé et on a décidé de faire un essai.”
Quelles sont les plus que vous tentez d’apporter à son jeu ?“On a beaucoup travaillé sur des paramètres techniques. C’est une fille très studieuse, qui aime analyser les choses, qui veut tout le temps progresser. Donc il a été plutôt facile d’amener de nouvelles choses. On verra, lors des prochains matches, si les améliorations ont été intégrées dans sa tête. La clé est qu’elle parvienne à les appliquer sous pression, dans les moments clés. Elle commence déjà à être un peu plus agressive et un peu plus constante sur les retours de service. C’est bon signe. Elle s’améliore aussi sur la tactique à adopter dans les moments cruciaux. On a aussi bossé son coup droit et sa deuxième balle de service. Il s’agit souvent de détails mais il s’agit d’un travail sur la durée. Il faut faire preuve d’un peu de patience.”
Êtes-vous satisfait de son début de saison ?“Oui. Elise est l’une des meilleures joueuses au monde et doit assumer un programme lié à ce statut. À Brisbane, elle a affronté une Top 10 dès le premier tour. Elle n’a pas réussi à saisir ses chances. À ce niveau, cela ne pardonne pas. Elle était très déçue mais elle a vite corrigé le tir à Sydney. Là aussi, c’est encourageant.”
Quelles sont vos attentes pour cet Open d’Australie où elle doit défendre une place de demi-finaliste ?“On doit viser un bon résultat. L’an dernier, tout était du bonus pour elle. Cette fois, elle doit confirmer. C’est une transition difficile. Elise a très vite grimpé dans la hiérarchie. En 2019, elle sera forcément un peu sous pression au niveau du classement.”
Elle défend tout de même énormément de points : comment faire baisser cette pression ?“En parler n’aide pas ! Elle doit se concentrer sur les choses qui vont l’aider à gagner des matches. Le reste suivra. Pour elle, il s’agit juste de bien jouer au tennis. Évidemment elle a devra composer avec la pression. Tout le monde fait désormais attention à elle, y compris les entraîneurs de ses adversaires qui décryptent son jeu. Tout est différent. C’est pour cela qu’elle doit continuer à progresser. À ce titre, elle a de bons exemples à suivre avec ses compatriotes Justine Henin et Kim Clijsters.”
Quelles sont vos premières impressions sur la personne ?“Elle adore ce sport, elle fera donc tout pour se donner à fond. C’est juste normal pour moi mais ce ne l’est pas forcément pour toutes les joueuses. Elise est une grande professionnelle, très structurée. Son attitude au quotidien est remarquable. Elle peut réellement bien jouer sur toutes les surfaces. Sincèrement, c’est une fille avec laquelle on a envie de travailler. J’aime aussi le fait qu’elle soit un peu old school : aujourd’hui tout tourne autour des réseaux sociaux et de ce qu’il se passe hors du court. Elise est concentrée sur ce qu’on fait sur le court, sur les choses importantes. J’aime ça !”
Quand on est 12e mondiale, le prochain objectif naturel est d’entrer dans le Top 10 : est-ce un des objectifs que vous vous êtes fixés ?“Je ne lui mets pas ce genre d’objectifs en tête. Tout viendra naturellement. Je lui parle juste de ce qu’elle doit améliorer dans son jeu. Elle a encore du chemin à faire mais son potentiel pour devenir Top 10 est évident. Elle y arrivera !”
Vous étiez en Belgique en décembre…“Dans le froid, oui en effet ! Je vis au Liechtenstein où il y a un peu plus de montagnes. La Belgique c’est plutôt plat. J’étais donc sur mon vélo tous les jours même sous la pluie. J’ai trouvé que les gens du Limbourg avaient vraiment les pieds sur terre, j’ai passé un très bon mois là-bas, je me suis beaucoup amusé même si on a travaillé très dur. Elise aime être à la maison donc mentalement ça fait sens de s’entraîner chez elles.”