Belgique - Espagne en Fed Cup: chez les filles, tout est possible!
La Belgique, privée d’Elise Mertens, n’aura rien à perdre face à l’Espagne.
- Publié le 19-04-2019 à 18h42
- Mis à jour le 20-04-2019 à 14h11
La Belgique, privée d’Elise Mertens, n’aura rien à perdre face à l’Espagne. Avec le forfait inattendu d’Elise Mertens, l’équipe belge de Fed Cup est passée du statut de favorite à celui d’outsider. D’autant que l’Espagne a récupéré, en dernière minute, ses deux meilleures joueuses. Cette rencontre de barrage qui se dispute, ce week-end, à Courtrai s’annonce pourtant très disputée.
"Je m’attends à des matchs équilibrés et, comme d’habitude, à pas mal d’émotions", prédit le capitaine belge Johan Van Herck.
Sur le papier, Garbine Muguruza (WTA 19) et Carla Suarez Navarro (WTA 27) partiront avec les faveurs des pronostics.
"Mais nous aurons l’avantage d’évoluer à domicile, devant nos supporters et sur une surface dure qui, a priori, nous avantage", poursuit Johan Van Herck.
Et puis - on le sait - dans le tennis féminin actuel, il est devenu très difficile de faire le moindre pronostic. Depuis le début de la saison, les 16 tournois du circuit WTA ont accouché de 16 lauréates différentes.
"Les entraînements se sont très bien déroulés tout au long de la semaine. On est prêtes", confie d’ailleurs l’éternelle Kirsten Flipkens (33 ans et WTA 59) qui ouvrira les débats, ce samedi, face à Muguruza.
La deuxième rencontre opposera Alison Van Uytvanck (WTA 52) à Carla Suarez Navarro. L’Espagnole a remporté leurs deux duels précédents (Katowice 2 014 et Monterrey 2 017) mais la Brabançonne a néanmoins le jeu pour vaincre le signe indien.
Victorieuse du tournoi de Budapest en février dernier, elle se dit plutôt confiante. "J’ai de bonnes sensations. Et la Fed Cup a le don de me transcender…"
Battue par la France lors du premier tour, l’équipe belge de Fed Cup a théoriquement besoin de battre l’Espagne pour conserver sa place dans le Groupe mondial. Un changement de règlement de l’épreuve pour 2020 pourrait, certes, lui permettre de rester parmi l’élite, mais rien n’est moins sûr. "L’absence d’Elise a forcément changé les données, Je ne m’y attendais pas vraiment. Mais nous avons parfaitement les moyens de relever le défi. On a quatre joueuses de haut niveau capables de sortir des grands matchs", précise le capitaine, le verbe plutôt optimiste.
Et c’est vrai que, quelque part, des joueuses comme Flipkens, Van Uytvanck ou même Wickmayer sont souvent bien plus redoutables lors de matchs où elles ne partent pas favorites. Libérées de toute pression, elles ont le style idéal pour jouer les outsiders. Ce sera tout l’enjeu de ce week-end au Lange Munte, une salle pouvant accueillir 2 500 spectateurs.
"On aurait préféré la terre battue !"
Le mercure du thermomètre dépassait largement les 20 degrés, hier midi, au centre de Courtrai. C’était davantage qu’à Marbella à la même heure ! Incrédules, les joueuses espagnoles en profitaient, entre deux entraînements, pour bronzer sur une terrasse face à la gare de la ville flandrienne. "Finalement, on aurait pu jouer ce match à l’extérieur", souriaient-elles, amusées.
C’est pourtant bel et bien en indoor que le duel face à la Belgique se disputera ce week-end.
"J’aurais préféré que la rencontre se joue sur terre battue, histoire de préparer les prochains tournois. Mais c’est de bonne guerre", explique Garbine Muguruza. L’ancienne n°1 mondiale ouvrira le feu face à Kirsten Flipkens. La Limbourgeoise s’est imposée deux fois (en sept duels), mais c’était chaque fois sur gazon. "Je ne m’attends pas à un match facile. En Fed Cup, tout peut arriver", avertit, méfiante, l’ex-lauréate de Roland-Garros et Wimbledon.
Muguruza se souvient en outre que c’est Alison Van Uytvanck qui l’avait éliminée, l’an passé, au premier tour de Wimbledon. "C’est le plus beau souvenir de ma carrière. J’étais sur un petit nuage ", évoque la droitière de Grimbergen. Les deux joueuses pourraient se retrouver dimanche pour une étonnante "revanche"!