Nadal : "Evidemment je veux ce record"
L’Espagnol a un énorme coup à jouer dimanche dans la course au record de titres du Grand Chelem, et il le sait bien.
- Publié le 08-09-2019 à 09h04
- Mis à jour le 08-09-2019 à 13h15
L’Espagnol a un énorme coup à jouer dimanche dans la course au record de titres du Grand Chelem, et il le sait bien. Le 19e titre du Grand Chelem lui tend les bras, et Rafael Nadal serait bien inspiré de l’attraper au vol dès dimanche. Revenir à une unité du record de Roger Federer, c’est une occasion à ne pas rater quand elle se présente, et surtout quand elle est à prendre face à un rival qui n’est ni le Suisse ni Novak Djokovic.
"Évidemment que je veux ce record, et que je vais tout faire pour l’avoir. Mais si je ne réussis pas, ce ne sera pas un drame. Vous savez, je dors très bien la nuit sans ce record. Tout ce qui comptera à la fin c’est que j’aurais essayé." Face à Daniil Medvedev, qui jouera sa première finale de Grand Chelem avec un réservoir d’essence coincé dans le rouge depuis un moment déjà, l’Espagnol part grandissime favori.
Et comme si son palmarès, sa plus grande fraîcheur physique et le niveau de jeu affiché jusque-là ne suffisaient pas, il a aussi remporté leur dernier duel en finale à Montréal (6-3, 6-0).
Pour sa 27e finale de Grand Chelem et sa cinquième à l’US Open, Rafa a toutes les chances de soulever son quatrième trophée à New York. Il lui faudra tout de même mieux servir que face à Diego Schwartzman en quarts et ne pas saccager autant d’opportunités que lors des deux premiers sets face à Matteo Berrettini où il en était à un famélique 0/10 en balles de break converties.
C’est un match en forme de jeu d’échecs qui l’attend dimanche face à un joueur qui est la définition même d’atypique, mais Nadal est l’un des plus grands stratèges du circuit donc ça ne devrait pas lui déplaire.
On a du mal à voir comment, hors jour sans, il pourrait perdre ce match. Medvedev peut être une muraille du fond du court, mais Nadal est une montagne en défense. Le Russe peut servir le plomb : Nadal vient de démonter le service de mutant de Berrettini. S’il maîtrise les grandes claques à plat de son rival, et parvient à prendre la main dans le défi du fond du court, Nadal ne peut pas perdre cette finale.
Le match face à Schwartzman et les deux premiers sets disputés contre Berrettini laissent un peu le même bémol : on n’a pas vu un Nadal souverain et hyperdominateur. Mais sa marge est telle qu’une fois bien lancé dans le match il verrouille suffisamment toutes les issues pour assurer l’essentiel.
Et sa confiance en abordant ce match sera immense, comme elle l’avait été ici en 2017 face à Kevin Anderson. Maître ès pragmatisme, Nadal rate rarement une opportunité. Et Medvedev en est une, même si la méfiance est de mise tant le Russe a parfaitement réussi à embourber son monde jusqu’en finale. "Je vais jouer face au joueur qui compte le plus de matches gagnés cette année et qui joue le plus haut niveau de tennis cet été. Je vais devoir être prêt à 100 %". Nadal a un nouveau grand rendez-vous avec l’histoire du jeu dimanche, et il n’entend pas lui poser un lapin.