Nadal a un boulevard vers le titre à l'US Open: peut-il se rater?
L’Espagnol en terrain conquis à New York ?
- Publié le 06-09-2019 à 08h14
- Mis à jour le 06-09-2019 à 17h30
L’Espagnol a un boulevard vers le titre: peut-il se rater ? "J’ai perdu quatre fois mon service, OK. Et Berrettini, combien de fois face à Monfils ? Ou vous n’êtes concentré que sur moi ?"
Il n’y a pas que sur le court que Rafael Nadal marque des points ! Avec le sourire, mais quand même. Même les crampes survenues en fin de deuxième set face à Diego Schwartzman dans l’humidité de New York ne l’inquiètent pas : "Je me sens bien. Physiquement, il n’y a aucun gros souci. Avec un peu de sel, les crampes sont passées ; il ne devrait donc y avoir aucune séquelle pour la demi-finale."
On a rarement vu un Nadal si relax en arrivant dans les derniers tours d’un tournoi du Grand Chelem ; ce n’est pas un hasard. Ne plus voir ni Novak Djokovic ni Roger Federer dans les parages, ça détend son cador.
Affronter en demi-finale un Matteo Berrettini qui a passé cinq sets à trembler avant de réussir à conclure face à Gaël Monfils, et qui n’a aucune expérience à ce niveau, ça aide aussi. "Berrettini réalise une grande saison, est en grande confiance, possède une énorme puissance et se déplace bien", a diagnostiqué l’Espagnol. "Je ne m’attends pas à un match facile. Je vais devoir être à mon meilleur niveau. Mais, en même temps, je sens que j’ai franchi une étape importante en quarts. Pour gagner le tournoi, je devais passer par là."
L’Espagnol sait comment capitaliser sur un tableau en or : il l’avait déjà fait ici pour s’imposer en 2017. On garde une pointe de bémol tout de même après son quart, où il a mené 4-0 double break dans le premier set et 5-1 dans le deuxième avant de se faire rejoindre à chaque fois. Mais aura-t-il besoin de jouer la folie pour s’imposer ici ? Pas forcément. Alors évidemment face à un jeu comme celui de Berrettini, le jour où tout rentre ça peut devenir injouable même pour Nadal. Rublev l’a vécu en huitièmes.
En revanche, sous la pression des quarts, on a vu que ça pouvait sérieusement déraper et on se dit que face à la défense d’un Nadal, ça peut chiffrer niveau fautes directes.
Sur le papier , l’Italien de 23 ans a de quoi faire trembler la muraille adverse. "C’est seulement mon deuxième US Open et je suis en demi-finales ; c’est incroyable. J’ai dû voir des centaines de matchs de Rafa. Je sais bien que ça va être très dur. Il est le plus grand guerrier de ce sport. J’admire beaucoup son attitude."
La violence de son coup droit est quelque part aussi rarissime que le mental de Nadal, un peu à la Fernando Gonzalez. Son service laisse des trous dans les courts et en bonus il travaille avec Greg O’Shannessy, qui s’occupe des statistiques et stratégies de match pour Novak Djokovic.
Le voir gagner semble tenir du miracle, mais il y a un vent de folie qui souffle sur cet US Open. Alors à voir si le pragmatisme de Nadal peut s’y envoler ou pas.