Coupe Davis: l’ombre de Nadal plane sur Lille
La France tentera de profiter de l’absence de "Rafa" pour se hisser en finale.
- Publié le 13-09-2018 à 09h12
- Mis à jour le 13-09-2018 à 09h16
La France tentera de profiter de l’absence de "Rafa" pour se hisser en finale. La réforme votée en août à Orlando a décuplé la magie qui régnera en France et en Croatie. En effet, les deux nations qui franchiront l’écueil des demi-finales auront l’honneur de disputer la dernière grande finale de la Coupe Davis traditionnelle.
Le stade Pierre Mauroy se transformera à nouveau en chaudron bleu pour pousser l’équipe de France vers ce match historique. Il y a une semaine, l’Espagne partait favorite car Rafael Nadal était attendu dans le Nord de la France. En plus, les Bleus traversent l’année avec un bilan catastrophique.
Le forfait du n°1 mondial a déplacé le curseur du côté de la France qui aura la chance de jouer at home.
Capitaine au charisme exceptionnel, Yannick Noah est et restera toujours un compétiteur qui refuse la facilité. Il aurait préféré que Rafa soit sur le banc de l’autre côté du filet.
"Jouer Nadal, à la maison aurait été une source de motivation exceptionnelle", commence le capitaine en rappelant une anecdote. "À Gênes, après notre victoire en quart de finale, nous avions suivi le match qualificatif de l’Espagne contre l’Allemagne. Depuis lors, on ne pense qu’à Nadal. J’aurais aimé qu’il soit là. J’aurais voulu voir de près ce qu’il envoie sur le terrain. Son absence change tout. L’Espagne n’est pas seulement Nadal, mais c’était deux points pour eux presque à coup sûr."
Néanmoins, Yannick Noah estime que "leur équipe sur le papier est meilleure que la nôtre".
Au jeu des étiquettes de favoris, tout le monde sait que le ranking ATP n’est pas un facteur très fiable lors d’un week-end de Coupe Davis. Le bruit, le drapeau et l’équipe peuvent booster ou tétaniser un joueur. "On sait que tout se jouera sur quelques points."
Vu le contexte de cette demie, Yannick Noah ne pouvait s’empêcher d’exprimer sa déception de voir le Saladier d’argent changer d’âme en 2019.
"On va essayer de profiter de ce moment. Nous avons la chance d’être encore en lice. Après coup, il y aura de la nostalgie. C’est une page qui se tournera. Il y a des personnes qui ont décidé que ça ne comptait pas. Peut-être que la nouvelle compétition va convenir à plein de gens. Mais ça ne sera pas la Coupe Davis."
Son homologue espagnol le rejoignait au moins sur un point : l’absence de Rafael Nadal change tout.
"Venir ici sans Nadal", précisait le capitaine Sergi Bruguera, "change beaucoup de choses pour nous. Ça change tout en fait. J’attends jusqu’à mercredi soir pour arrêter ma composition, j’ai plusieurs options. Mais les Français se retrouvent bien plus favoris, désormais. En Coupe Davis, j’estime que la France est toujours une des équipes les plus fortes, tellement il y a de bons joueurs. Même quand il y a un ou deux blessés, tu trouves encore cinq ou six joueurs super forts."
Noah et Bruguera, deux grandes légendes, s’affrontent à distance. L’un des deux devra tomber à Lille ce week-end.