Johan Van Herck avant la Coupe Davis: "Si la finale est digérée ? Disons qu’il le faut"
À quelques jours de l’affrontement contre la Hongrie, Johan Van Herck, privé de trois joueurs, ne veut pas sortir son équipe de sa bulle.
- Publié le 30-01-2018 à 19h26
- Mis à jour le 31-01-2018 à 10h11
À quelques jours de l’affrontement contre la Hongrie, Johan Van Herck, privé de trois joueurs, ne veut pas sortir son équipe de sa bulle. Les troupes de Johan Van Herck s’étaient mises dans une routine saine et positive depuis six ans. Le noyau était stable. Les ambitions aussi. En 2018, Johan Van Herck a dû faire face à quelques coups du sort au moment de coucher sur papier les noms de son équipe qui affrontera, de vendredi à dimanche, la Hongrie lors du premier tour de la Coupe Davis. Heureusement pour lui, il a pu compter sur son redoutable chef de file : David Goffin. Le 7e joueur mondial n’a plus perdu en simple depuis sa rencontre contre Andy Murray lors de la finale de Gand en 2015. Il a enchaîné neuf matches avec autant de succès à la clef.
1. TROIS ABSENTS ET UNE POLÉMIQUE Le finaliste du Masters ne pourra pas compter sur son fidèle allié Steve Darcis qui est blessé au coude. Le Liégeois est tout de même présent avec l’équipe. "Son expérience et sa mentalité sont exemplaires pour tout le monde, y compris pour le staff. Il veut mettre son expérience à la disposition de l’équipe. Il sait comment ça se passe. Quand il a vu le terrain, c’était un peu difficile pour lui. Mais moralement, ça va. Il a une faim et une envie énorme. Et rien que par son état d’esprit, il constitue un exemple énorme. Sa volonté de revenir encore au plus haut niveau dans quelques mois est énorme et pour quelques années encore."
Il ne pourra pas non plus compter sur les cris et les encouragements d’Arthur De Greef (ATP 199) et de Kimmer Coppejans (ATP 275) qui ont refusé leur sélection.
Le premier nourrit un désaccord financier avec la Fédé. "Je suis triste et déçu de ne pas rejoindre l’équipe. Ça n’a rien à voir avec l’équipe ou le capitaine. C’est un problème interne avec la fédération et ses dirigeants", expliquait l’Ucclois.
Quant à Coppejans, il préférait disputer le Challenger de Burnie en Australie, duquel il a été éliminé lundi. "Je le regrette bien sûr, mais ce n’est pas à moi à commenter leur choix. Cela dit, nous essayons de professionnaliser encore un peu plus les structures avec la fédération et ce n’est pas l’idéal que deux joueurs refusent leur place, parce que dans mon esprit, on ne refuse pas une sélection. À présent, je veux me concentrer sur ceux qui sont là. On verra le reste avec la fédération à partir de lundi."
2. LARGEMENT FAVORITE, MAIS… Sur papier, les deux équipes n’évoluent pas dans la même catégorie. La Belgique part avec les faveurs des pronostics car elle possède un joueur du Top 10, car elle joue à la maison sur la surface qu’elle a choisie - terre battue - et car elle sort d’une qualification pour la dernière finale.
"Nous sommes favoris, c’est sûr et nous allons tout mettre en œuvre pour gagner", a confié Johan Van Herck à Liège. "Maintenant attention à la Hongrie, c’est un match piège. Je l’ai rappelé aux joueurs. Cela me fait penser à notre déplacement en Allemagne l’an dernier. Nous n’étions pas du tout favoris et les Allemands nous ont peut-être pris de haut. Et à ce moment-là, nous n’imaginions pas aller en finale. Il faut continuer à travailler dans nos valeurs, rester dans notre schéma sur la base de ce que nous avons accompli jusqu’ici."
3. LILLE ET SES SÉQUELLES L’absence de Goffin lors du double à Lille avait mis le feu aux poudres des critiques. La défaite de Darcis avait renforcé ce mauvais choix. Dans la foulée, les refus de De Greef et Coppejans ont confirmé un sentiment de malaise autour d’une équipe qui nous fait rêver depuis six ans. À Lille, le coup est passé si prêt qu’il a créé un sentiment de frustration colossale. Les p’tits Belges ne se contentent plus des places d’honneur. L’ambition est maximale. Elle amène dans son sillage certaines déceptions. "Si la finale est digérée ? Disons qu’il le faut. Chacun a pu en tirer les leçons sur la façon dont il l’a vécue et a pris cela avec lui. C’est une nouvelle année avec une nouvelle occasion."
4. MARTON FUCSOVICS SERA LÀ Gabor Koves, le capitaine hongrois, compte sur son chef de file Marton Fucsovics, qui vient de signer un huitième de finale à Melbourne, pour tenter un miracle. "Il soigne une petite douleur à l’orteil", a rassuré son capitaine, "mais il sera à 100 % ce week-end." Marton Fuscovics avait battu Andrey Rublev (ATP 35) et Daniil Medvedev (ATP 56) dans le duel face aux Russes, engrangeant aussi un 3e point en double. Il affiche ainsi un bilan de 18 victoires en 24 simples en Coupe Davis depuis ses débuts en 2010.
5 QUI JOUERA EN SIMPLE ET EN DOUBLE Lors des simples de vendredi, Johan Van Herck alignera d’office David Goffin et très certainement Ruben Bemelmans. Ils seront en théorie opposés à Attila Balazs (ATP 227) et Marton Fucsovics (ATP 63). En double, le capitaine devrait faire confiance à sa paire classique Bemelmans et De Loore qui affronteraient les deux joueurs de simple du vendredi.