Federer met en garde Goffin: "Le piège pour David, c’est la surcharge"
- Publié le 05-01-2018 à 07h24
- Mis à jour le 05-01-2018 à 08h09
Le n°2 mondial suit avec affection la progression de Goffin au plus haut niveau. Après avoir eu le dernier mot jeudi face à Jack Sock (7-6(5), 7-5), Roger Federer a accepté de donner son sentiment sur les pièges à éviter pour David Goffin. La très belle fin de saison du Liégeois donne lieu à toutes les ambitions et le Suisse a une grande expérience de cette situation.
"Je pense que le piège c’est la surcharge, parce qu’il a fait une saison très chargée en fin d’année avec la qualification en finale du Masters puis en disputant la finale de la Coupe Davis. Tout ça laisse des traces dans les émotions. Son intersaison était encore plus courte que la mienne. Il joue ici cette semaine alors je pense que la semaine prochaine ça va être important de ne pas faire une surcharge à l’entraînement."
Et le n°2 mondial de dresser un parallèle intéressant avec Andy Murray dans l’optique de Melbourne. "Je sais qu’il veut tout bien faire, que prendre des jours de congé ce n’est pas forcément ce qu’on fait mais sinon il risque de faire un peu comme Murray qui a trop donné et qui a fini par perdre tôt à l’Open d’Australie en se demandant pourquoi : ben parce que tu étais fatigué. Il faut peut-être prendre un petit risque et se donner un peu de temps."
L’occasion pour Federer de souligner l’admiration qu’il a pour Thierry Van Cleemput et pour l’état d’esprit de Goffin : "Thierry, c’est un super coach, je l’adore, c’est un des premiers coaches que je connais depuis mes 12 ans, alors je suis convaincu qu’ils font les bonnes choses. Et c’est aussi ça qui m’a impressionné quand ils sont venus à Dubaï chez moi il y a quelques années : leur capacité de concentration, l’amour pour le jeu. Grâce à tout ça, ils prendront de bonnes décisions pour le futur."
Les deux joueurs ont tapé ensemble à Perth cette semaine, preuve que la victoire de Goffin sur Federer à Londres n’a rien changé à leurs relations. "Il a 36 ans et ne va pas encore jouer pendant dix ans, donc chaque occasion de l’affronter est fantastique", a ainsi confié le 7e mondial. "C’est toujours un honneur de jouer contre Roger. Il est vraiment super chouette en dehors, met tout de suite à l’aise. Je m’entends toujours très bien avec lui, on met des entraînements ensemble dès qu’on peut et c’est vraiment un énorme champion sur le court comme en dehors."
Ils devraient avoir plus d’une occasion de se croiser sur les courts cette saison. En attendant, Federer s’estime parfaitement dans les temps. "Je bouge bien, je suis explosif, je sers bien, j’ai une bonne concentration point par point et ça c’est la clé du succès. J’ai pu faire tout le physique entre le 3 et le 24 décembre, donc l’important là est de passer une bonne semaine. Et puis, ensuite, on verra en fonction de mon état physique, de mon niveau de fatigue mentale. Heureusement, je n’ai pas besoin de trop de tennis avant un tournoi du Grand Chelem. Je suis parfaitement bien dans ma montée en puissance."