Rik Van De Velde (T2 de Virton): "Je pars par la grande porte"
Le T2 de Samuel Petit, Rik Van De Velde (55 ans), a tranché et quitte Virton.
- Publié le 24-05-2019 à 07h47
- Mis à jour le 24-05-2019 à 11h52
Le T2 de Samuel Petit, Rik Van De Velde (55 ans), a tranché et quitte Virton. Arrivé comme T2 début novembre à la demande express de David Gevaert, Rik Van De Velde s’est dévoué sans compter pour Virton, propulsé en D1B après son large succès au Lierse mercredi. "Des raisons familiales justifient mon départ" , assure-t-il alors que le T1 de Dudelange, Dino Toppmöller, semble toujours tenir la corde pour relayer Samuel Petit sur le banc. Entretien.
Rik, un flash-back : avez-vous hésité à poursuivre l’aventure lorsque David Gevaert a été démis de ses fonctions le 12 février ? C’est lui qui, ardemment, avait souhaité votre venue…
"Être mis à la porte fait partie inhérente du job. On sait comment fonctionne le foot. Je reste en contact avec lui. Le directeur opérationnel, Frédéric Lamotte, m’avait téléphoné. ‘Tu restes ?’ J’avais répondu par l’affirmative car, intimement, j’étais persuadé qu’on allait le faire."
Ce "on allait le faire", était-ce la montée en D1B ?
"Oui. Ce titre de champion, je vais le retenir toute ma vie."
N’avez-vous jamais douté !?
"Non. On a motivé les garçons. Ils ont travaillé pour être prêts. Mentalement et physiquement, ils l’étaient. On leur a montré l’incroyable remontée de Floria Guei (relais 4 x 400 mètres féminin lors des championnats d’Europe d’athlétisme à Zurich en 2014), qui, 4e, avait décroché l’or. Tout est toujours possible ! On l’a vu."
La réussite du groupe est aussi, et pour beaucoup, la réussite d’un staff uni comme les doigts de la main ?
"Samuel, qui avait sauvé le club (de la descente sportive) en mai 2018, était l’homme qu’il fallait. C’est un père pour les joueurs. Nous formons un duo très complémentaire. Il est l’ingénieur et je suis l’architecte. L’entraîneur des gardiens, Laurent Deraedt, et le préparateur physique, William Salvadori, sont devenus des amis. Le groupe a vu, a pris conscience de cette amitié."
Votre décision est prise : stop. Pourquoi ?
"J’ai reçu un accueil formidable. Je suis super heureux et je m’amuse beaucoup ici. D’un autre côté, je vis seul six jours sur sept. Torgny est un joli village… mais ma famille me manque. J’ai besoin de retrouver mes enfants, mes petits-enfants. Quitter Virton est une décision de raison."
Quel sera votre avenir ?
"Je viens d’acheter une maison et partir en vacances sera impossible. À 55 ans, je n’ai plus envie d’être sur le terrain. Je vais reprendre le scouting (NdlR : il a été scout à Anderlecht, Zulte-Waregem et Crystal Palace) ."
Après la fête mercredi soir, il reste un match (face à Tessenderlo) à disputer. Pour l’honneur !?
"On a bu un bon verre. Le personnel de l’hôtel (à Willebroek) nous a réservé un accueil formidable mercredi. Le Carré était fermé. Mais si tu veux faire la fête, tu sais t’arranger pour la faire. Je n’ai plus 20 ans et c’était plus calme dans mon chef. L’objectif est de ravir les trois points."
Il s’agira du… premier… sans le moindre stress !
"Le stade sera rempli. Nous en sommes à dix-neuf clean sheets. Parvenir à vingt, qui est un chiffre rond, serait génial."