A la découverte de Leroy Labylle
Avant de se lier à Seraing, Leroy Labylle a garni son CV au sein de quatre cercles hollandais.
- Publié le 06-11-2019 à 13h47
- Mis à jour le 06-11-2019 à 15h14
Avant de se lier à Seraing, Leroy Labylle a garni son CV au sein de quatre cercles hollandais. Liégeois de naissance, Leroy Labylle (27 ans) a rapidement franchi la frontière hollandaise afin d’y connaître ses premiers pas en 2011.
"Le départ de Lucien D’Onofrio du Standard a coïncidé avec mon passage aux Pays-Bas", précise le médian sérésien, dont les aventures chez les Oranje vont être riches et multiples.
"Tout a débuté au MVV Maastricht où, après avoir été prêté par les Rouches, j’ai été acheté. Durant mon séjour à proximité de la frontière, j’ai d’ailleurs été élu meilleur joueur du championnat de D2."
Un prix attirant les regards de cylindrées de l’élite. Dont PEC Zwolle, où il a eu comme entraîneur un certain Ron Jans, ex-coach du Standard. "Quand j’y débarque, lors du dernier jour du mercato estival, le club trône en tête de la division 1. Hélas, fin décembre, je me casse le tibia. Une mésaventure qui m’arrivera une seconde fois lors de mon dernier passage à MVV."
Une fois remis sur pied, destination VVV Venlo (D1). "Même si cela ne collait pas avec le coach, j’ai signé une vingtaine de titularisations et une dizaine de montées au jeu au sein d’une équipe venant de rejoindre l’élite hollandaise. Cette saison m’a permis de croiser la route de l’Ajax ou du PSV."
Avant de débarquer au Pairay, le Liégeois effectue une dernière pige à NEC Nimègue (D2). "Le club avait constitué un effectif pour monter. Ce dernier avait normalement le niveau afin de jouer le milieu de classement… en D1 mais on a été emporté par une vague négative. Il me restait deux ans de contrat, mais l’envie de rentrer au pays était plus forte que celle de rester en Hollande. Je me suis dit que, de toute façon, le Barça n’allait plus me transférer (rires)."
Mais pourquoi cet espoir belge a-t-il donc préféré s’expatrier ? "À la base, le jeu proposé chez nos voisins est attirant. J’y suis aussi resté, partiellement, pour cette raison. Par ailleurs, je m’y étais fait un petit nom et retrouver un employeur après les blessures encourues était plus aisé là-bas qu’en Belgique où l’on ne me connaissait pas."
Vainqueur de la coupe (sans jouer) lors de son séjour au Standard (2011), Leroy Labylle a aussi empoché une coupe nationale aux Pays-Bas : avec Zwolle, en 2014, contre l’Ajax (5-1) ! "Pourtant, ce trophée ne constitue pas mon meilleur souvenir hollandais, pour la simple raison que j’étais blessé lors de cette campagne victorieuse. Par contre, notre maintien avec Venlo ou les ambiances lors des confrontations à l’Ajax ou au PSV, que d’agréables moments."
Et, avant son éclosion l’ayant conduit aujourd’hui au Barça, Labylle a croisé la route de Frenkie De Jong. "À deux reprises, je l’ai affronté. La première, c’était contre l’Ajax avec la Réserve de Maastricht. En le voyant mettre ses adversaires dans le vent avec le sourire, j’ai dit à un copain : dans 2-3 ans, ce gars-là sera à Barcelone. La seconde fois, je jouais à Venlo, il fêtait sa première titularisation à L’Ajax. Yuki Kobayashi, aujourd’hui à Waasland, était le second joueur à m’avoir épaté aux Pays-Bas."
“J’aime parler et échanger”
Le Métallos parle de sa meilleure place et de ses facilités de communicateur.
“Je suis content d’être revenu, glisse Leroy Labylle. Je suis dans un environnement où j’ai juste la pression de prester, d’aider l’équipe. J’ai plus de temps pour ma famille et pour suivre des cours et des formations en coaching.”
Aujourd’hui replacé dans l’axe, le fan de Ronaldinho, Messi et Marcelo explique. “J’ai commencé comme centre-avant puis comme ailier gauche ou n°8 chez les jeunes. Je n’ai été positionné au back gauche qu’un peu à Genk et surtout en Hollande, où il me semblait plus aisé d’y faire mon trou. Mais ma meilleure place est dans l’axe du jeu.”
Amateur de lecture (“Marc Levy principalement”), celui qui apprécie le Barça (“pour la vitesse d’exécution et les déplacements, comme l’Ajax actuel”) est aussi un communicateur hors pair.
Peu importe son interlocuteur. Peu importe votre fonction ou votre statut. Il suffit de le voir après les matches à domicile avec les sympathisants métallos. “Que ce soit un joueur, un coach, un supporter, un ami, un journaliste… j’aime parler et échanger.”
Sans pour autant se considérer comme un leader naturel. “Je suis un peu réservé, dans le sens où ce n’est pas mon truc de prendre la parole devant un groupe. Même si je le fais plus, car je me sens en confiance. Ce groupe est pétri de qualités, tout en manquant de maturité. Dès lors, un de mes rôles est de leur apporter un plus grâce à mon vécu. Ainsi, notre capacité à prendre moins de risques inutiles doit nous permettre de nous améliorer et de faire la différence.”
Car 2019/2020 doit être une saison aboutie pour les Rouge&Noir. “Le tour final est une obligation. Le titre, une possibilité à saisir si elle se présente.” Y parvenir passera par aller détrôner Deinze…
Une formation bien de chez nous
Ses premiers pas footballistiques, Leroy Labylle les effectue à Montegnée, où il réside d’ailleurs encore aujourd’hui.
“Ensuite, j’ai rejoint Tongres avant de revenir une saison à Montegnée. J’ai alors pris la direction de Visé (de mes 13 à mes 17 ans) avant de rejoindre Genk, en U17. Chez les Limbourgeois, j’ai connu plusieurs blessures (déchirures, pubalgie) après une préparation faite avec l’équipe première. Lors de mon retour dans le noyau A, Vercauteren m’a offert du temps de jeu à 3-4 reprises. J’ai fini mon parcours belge au Standard où je suis arrivé avec un taux de graisse élevé vu le peu de temps de jeu à Genk.”
Castellana, Okita, Coppens, Susic…
"Au Standard, j’étais dans le noyau C avec des Leye, Berrier, Nong ou Pieroni (son T2 aujourd’hui).”
Aux Pays-Bas, Leroy Labylle a aussi été le partenaire de bon nombre de joueurs belges ou connus chez nous. “Il y a eu le gardien Kevin Begois à Zwolle. À MVV, il y a eu Jo Coppens (ex-CS Bruges), Alessandro Ciranni (Mouscron), Stef Peeters (CS Bruges), Bo Geens (Lierse), Jonathan Okita (Nimègue) ou Laurent Castellana (Olympic). Sans oublier Tino Susic à Venlo ou Mike Trésor Ndayishimiye à Nimègue.”
Eh oui, le Belge a la cote chez nos voisins…