Trois Liégeois à l'Ironman d'Hawaï: "Tout se joue au mental"
Pierre Close, Fabrice Cuipers et Pierre Beaufort disputeront l’Ironman d’Hawaï.
- Publié le 11-10-2019 à 08h37
- Mis à jour le 11-10-2019 à 10h06
Pierre Close, Fabrice Cuipers et Pierre Beaufort disputeront l’Ironman d’Hawaï.
Ils sont dans les starting-blocks ! Tous les amateurs de triathlon qui ont eu la chance d’obtenir une inscription pour "La Mecque" de la discipline sont au taquet. L’Ironman d’Hawaï, c’est samedi… Parmi les nombreux partants, des Liégeois dont Fabrice Cuipers et Pierre Beaufort. Tous deux ont des ambitions mais, comme à chaque fois, tout dépendra des conditions climatiques, du vent et de la chaleur surtout. Les temps de référence ne sont jamais sur place que des indicateurs bien fragiles.
Fabrice Cuipers a 45 ans et vit à Aywaille. Ce sera sa deuxième participation au mythique triathlon. Il a été sélectionné après celui de Barcelone.
"J’étais à Kona en 2014, où j’avais fini 123e au général et 13e de ma catégorie des 40-44. C’était déjà un bon résultat. Cette année, je vais tenter de tout faire par intégrer le top 100 et pourquoi pas être dans les 10 premiers dans ma catégorie des 45-49. Difficile de viser un chrono. Mon temps de référence a été établi en Autriche, où j’avais bouclé les trois épreuves en 8 h 47. Je n’ai pas de secteur où je suis réellement plus fort par rapport à un autre. Je pense que le triathlon, c’est être costaud dans la globalité de l’effort. Le plus important est de garder une certaine énergie jusqu’au terme de l’épreuve. La gestion des longs efforts, c’est une qualité chez moi. Je n’ai qu’une seule crainte : c’est d’avoir des ennuis mécaniques sur mon vélo, qui a fait des siennes lors des séances d’entraînement sur place."
Pierre Beaufort (Fraiture en Condroz) a lui aussi été pris par l’ambiance d’Hawaï.
Il prendra le départ pour la troisième fois sur quatre qualifications. À 39 ans, il est encore en pleine forme et espère finir sous les 10 heures.
"Je pense que tout se joue essentiellement au mental. À niveau presque égal, c’est dans la tête que ça se passe. Je pense que mes points forts se trouvent dans ma gestion de la course à pied et dans la force de caractère. La chose qui risque de me pénaliser est mon système digestif, qui me joue parfois des tours. La chaleur sera aussi un facteur déterminant dans cet effort de longue durée."
Une autre approche pour la dernière
Pierre Beaufort vivra samedi son dernier Ironman d’Hawaï. C’est à présent décidé, il va consacrer plus de temps à sa vie de famille après sa dernière participation à Hawaï. “Mon choix est fait. C’est un bien trop gros investissement, que ce soit financier ou en temps, et toujours au détriment de la vie de famille. Je suis un jeune papa et je dois profiter des miens. Je pense n’avoir plus rien à prouver en triathlon. J’ai été qualifié quatre fois, que voulez-vous de plus ?” Pour cette dernière expérience, Pierre a quelque peu changé son fusil d’épaule dans sa préparation. “En 2018, j’ai décidé de changer de coach et c’est un de mes meilleurs amis, kiné de son état, qui a pris en charge ma préparation physique et aussi mentale. Benoît Vaesen, en marge du travail habituel et des nombreuses sorties à planifier, a voulu axer une partie du travail sur l’approche psychologique de la course. Le but est évident : tout faire pour arriver plus détendu, plus serein, avec le moins de pression possible au départ de l’épreuve. Ce stress, cette crainte de décevoir ont été chez moi un sérieux frein lors des éditions précédentes. Gageons que cette fois ce ne sera plus le cas. Comme je le disais, je n’ai plus rien à prouver et je suis convaincu que courir avec un état d’âme plus léger pourra être un avantage pour moi.”
S’il vivra son dernier Hawaï samedi, il n’est pas dit qu’il raccrochera définitivement ses baskets, son vélo et sa tenue en Néoprène… L’avenir nous le dira.
Close, le 3e Liégeois
Pierre Close, un autre Liégeois, que nous n’avons pas réussi à contacter, se trouve aussi sur place. L’époux de Marie-Laure Lux sera cette fois, comme il le dit, de l’autre côté de la barrière, pour cette grande aventure. Le stress, mesuré, commence à monter à quelques heures du grand départ, à 7 h ce samedi.