Surnommé "Iceman", Ougo Huet allie boxe et études
Ougo Huet, récent champion d’Europe de "pieds-poings" prépare son premier blocus.
- Publié le 14-11-2019 à 15h57
- Mis à jour le 15-11-2019 à 08h36
Ougo Huet, récent champion d’Europe de "pieds-poings" prépare son premier blocus.
C’est à Trazegnies, dans son jardin ou presque, que Ougo Huet (20 ans) ceignait, voici 15 jours, la ceinture continentale de boxe Muay Thai.
C’est en suivant son papa, un ancien footballeur qui côtoya à bon niveau, à Marchienne, Jacques Urbain, "Le professeur" et Felice Mazzu, recyclé dans ce que l’on appelait le "kick boxing" que Ougo, 13 ans à l’époque, fit connaissance avec le ring : "Il n’était pas mauvais footballeur et fréquentait même le centre d’entraînement des Dogues mais nous avons préféré nous tourner vers un sport individuel", entamait Frédéric Huet, le paternel.
Il veille, en compagnie de Osman Yigin, "pape de la Thai" dans la région, comme le lait sur le feu à la carrière de Ougo : "Osman me fait progresser sur le plan purement technique et papa travaille la préparation physique", entamait un Ougo, limite timide, ce qui lui valut son surnom de Iceman, bien loin de l’image du boxeur courageux, dynamique et combatif qu’il est sur un ring.
Mais dans la discipline, et cela même si Ougo est arrivé à un niveau où ses déplacements sont complètement défrayés, difficile d’en vivre.
Après des études au collège Saint-Augustin de Gerpinnes où il fallut l’indiscrétion d’un professeur pour que ses condisciples apprennent le niveau d’Ougo, il fallait choisir. "Le milieu médical me plaisait mais la kiné me semblait plutôt ‘bouchée’ et la médecine trop longue, se déridait Ougo. C’est vers l’imagerie médicale que je me suis donc tourné. Je suis en première année et cela me plaît. Je vais aborder bientôt ma première session d’examens et c’est pour cela que ma dernière sortie de l’année sera dans mon club, chez Osman, le 24 novembre prochain."
C’est donc dans un hôpital, une clinique privée ou vétérinaire que vous risquez de croiser dans peu de temps "Iceman" Huet.
Malgré les images qu’il visionne à longueur de cours, il ne craint pas l’accident : "Il y a beaucoup moins de KO à la tête qu’en ‘anglaise’ et si le risque existe, il est bien contrôlé", achevait celui qui est allé quasi au bout de ses combats, à une exception près… un coup au foie.