Rencontre avec ces Loups devenus Dogues
Future fusion carolo oblige, ce sera le dernier La Louvière Centre - Olympic ce samedi soir
- Publié le 07-03-2019 à 10h04
- Mis à jour le 07-03-2019 à 13h11
Future fusion carolo oblige, ce sera le dernier La Louvière Centre - Olympic ce samedi soir
Le derby hennuyer URLC - Olympic est devenu un classique du genre depuis le retour du cercle carolo à ce niveau-là en 2016. Le rendez-vous de samedi sera encore plus particulier cette année en raison de l’actualité chez les Dogues, le club ne faisant plus qu’un avec Châtelet dans quelques semaines et l’URLC s’apprêtant à fêter le titre. Il le sera d’autant plus pour tous ces Louviérois (ou Centraux) actuellement à l’Olympic. Et il y en a un paquet ! Soner Yurdakul, Nicolas Méo, Jordan Henri, Angel Bruyère, Tian Luvuezo, Georgios Kaminaris, Rémy Di Nolfo, Julien Drugmand le préparateur physique et Isabelle Fasol, la déléguée et fidèle de Yurdakul.
Anciens produits du club, anciens joueurs, ancien coach de la meute ou purement Louviérois, le match aurait été encore plus spécial si les Loups de Xavier Robert pouvaient être champions dès samedi (en cas de victoire, La Louvière Centre doit attendre le verdict de Hamoir - Raal dimanche).
"Oui mais par fierté et par esprit de compétition, on ne va pas les laisser faire", entonnaient Henri, Méo, Bruyère en chœur il y a quelques jours quand ils ont préfacé ce derby à la maison. Parce que pour eux, ce sera vraiment "jouer à domicile".
L’URLC en fait, ça représente quoi pour vous ?
Isabelle : "Pour moi, des amis comme Giovanni Fois, Cacci, Marie-Henriette. Ceux qui sont là depuis tant d’années."
Soner : "J’y ai fait un petit passage au tour final, je connais bien, le délégué, Marie-Henriette, le coach Amadoro et je n’oublie pas que sans Huseyin (NdlR : le président louviérois) , il n’y aurait plus eu de foot à La Louvière. En fait, la ville de La Louvière m’a permis de jouer au foot. On m’a connu en tant que footballeur ici."
Angel : "Pour ma part, c’est l’ancienne US Centre, Haine Saint-Pierre où j’ai joué une saison. Je connais le T2, Amadoro."
Jordan : "Pour moi, l’URLC, c’est toute mon enfance. Je suis parti avant l’arrivée de Huseyin. Je suis resté 15 ans dans ce club avant de partir à Tubize. J’habitais à 200 m du stade étant enfant, j’ai fait toutes mes classes là et y ai découvert l’équipe première même si je n’ai pas beaucoup joué avec Lakhache dans le noyau. Je leur dois ma formation."
Nico : "Pour moi, c’est pareil que pour Jo’ . C’est un club formateur en partie. De mes 15 ans jusqu’en équipe première. Grâce à eux, j’ai côtoyé pour la première fois une équipe première. Originaire de la région du Centre, on est attaché à tous les clubs."
Retrouver le Tivoli vous rappelle de bons souvenirs chaque fois que vous y revenez ?
Soner : "C’est vrai que je connais chaque partie de terrain. En plus, j’habite à 200 m du stade."
Nicolas : "On connaît cette atmosphère. Avant tout, on a été supporter dans ce stade. C’est une fierté. D’ailleurs, je me souviens de l’énorme match de Delaby lors de US Centre - Anderlecht en Coupe ! Quel souvenir dans ce stade ! Il mérite de revivre de telles émotions."
Angel : "Etant petit, je rêvais de jouer là (NdlR : son papa a joué à la Raal) . J’étais ramasseur de balle à la Raal d’ailleurs."
Revenons à l’URLC actuelle…
Jordan : "Ils sont clairement bien au-dessus de la série. En fait, le championnat, il est fini depuis la trêve même s’ils ont encore des défis à relever comme rester invaincus ou attirer les regards sur eux s’ils ambitionnent un niveau supérieur. Mais je pense qu’ils attirent déjà les convoitises."
Angel : "Avec les Francs Borains et Visé, c’est pour moi la plus belle équipe, complète surtout avec les quatre devants. C’est costaud. Meilleure défense et meilleure attaque, les chiffres parlent pour eux."
Nicolas : "Ils disposent d’énormément de forces individuelles mais ils forment un vrai groupe. Ils sont soudés. Et bravo d’avoir réussi à le faire alors que c’était une toute nouvelle équipe, d’autant plus dans le contexte de cohabitation avec l’autre club de la ville."
Qu’est-ce qui pourrait les empêcher d’être champion ?
Isabelle : "Une épidémie de grippe ?"
Nicolas : "Isa, tu n’as pas confiance en nous ?" (rires)
Isabelle : "Si si bien évidemment mais voilà, le rouleau compresseur est lancé."
Soner : "La seule chose qui peut empêcher l’URLC d’être championne ou de monter serait de ne pas recevoir la licence."
Si vous deviez prendre un seul joueur du camp d’en face.
Soner : "Pour moi, Dahmane. Il est important dans cette équipe."
Jordan: "Pour moi, Utshinga. C’est celui qui a le plus de volume de jeu. Il récupère, il donne… il a d’énormes qualités. Et en plus, il n’est pas très grand."
Nicolas: "Moi, je rejoins Soner avec Dahmane. Surtout que nous, on n’a pas eu un attaquant capable de marquer. Ça nous aurait fait du bien. Mais Usthinga, Van den kerkhof aussi !"
Angel: "Le plus impressionnant pour moi, c’est Delbergue. Même si on a de bons n°10 chez nous, il faut reconnaître qu’il fait des passes décisives, il marque. C’est le plus complet."
On a souvent pointé du doigt que l’équipe était très française…
Jordan: "Mais ça, c’est l’histoire de l’URLC. Déjà quand moi, je frappais à la porte de l’équipe première, il y en avait déjà pas mal."
Nicolas: "Cela ne me choque pas car c’est le football actuel. Peut-être que c’est dommage pour les plus jeunes. Dans ma génération, seul Jo a été un des rares à percer."
Jordan: "Maintenant, c’est plus compliqué. D’ailleurs, regardez en D1B, tous les propriétaires sont étrangers."
Soner: "Les clubs ne sont pas responsables mais bien la fédération. Elle ne fait rien pour protéger les clubs. La preuve, elle accepte qu’il y ait des fusions, des faillites. Cela n’aide pas."
Nicolas: "En fait, on ne mise pas assez sur la formation même si les clubs essaient de faire comme ils peuvent. Ce n’est donc pas dérangeant même si c’est dommage pour la jeunesse."