Christian Bracconi: "Je ne veux pas être à la tête d’un projet qui n’existe pas"
Arrivé en novembre 2017, Christian Bracconi quitte l’AFC Tubize, déçu et le cœur gros.
- Publié le 01-07-2019 à 08h15
- Mis à jour le 02-07-2019 à 10h19
Arrivé en novembre 2017, Christian Bracconi quitte l’AFC Tubize, déçu et le cœur gros. Alors que le club semble à l’arrêt depuis plusieurs semaines, toujours dans l’espoir d’un retournement de situation dans l’affaire du footballgate qui lui permettrait de sauver sa place en D1B, Christian Bracconi a décidé de quitter l’AFC Tubize. Déçu, il a accepté de se livrer.
Christian, pourquoi quittez-vous Tubize ?
"J’avais dit en fin de saison que si les choses ne changeaient pas, je ne pourrais pas continuer. Et visiblement les choses n’ont pas changé. Suite à une réunion avec le président et l’ensemble de la direction, j’ai pu constater qu’on ne tenait pas compte de mes arguments. Après deux saisons compliquées, j’ai senti qu’il n’y avait pas une réelle volonté de la part du président de changer de cap. Je souhaitais un effectif plus réduit, plus expérimenté car nous étions trop jeunes pour jouer à ce niveau, avoir plus de joueurs belges au sein de l’effectif pour donner une vraie identité au club. Je souhaitais également qu’un travail beaucoup plus approfondi soit effectué au sein de l’académie afin de permettre à ces jeunes d’intégrer le groupe professionnel, et non pas faire venir des joueurs d’Asie qui n’ont pas forcément le niveau. Autant de demandes qui n’ont pas été entendues, d’où ma décision de quitter Tubize."
Une décision pratiquement inévitable ?
"J’ai longuement réfléchi, j’ai mis de nombreux éléments dans la balance avant de prendre cette décision. À cela, il faut ajouter l’éloignement avec ma famille pendant près de deux ans. Aujourd’hui, le sacrifice était trop grand. D’autant que le président ne semble pas mesurer la réalité de la D1B actuelle et ne tire pas les leçons de l’échec. C’est aussi pour ça que je pars. Je ne veux pas être à la tête d’un projet qui n’existe pas."
Vu de l’extérieur, le club semble totalement à l’arrêt…
"La situation du club s’est dégradée ces derniers mois. Nous n’avons pas été payés depuis plusieurs mois, le début de la préparation, programmé le 20 juin, a déjà été reporté à deux reprises. Et puis l’effectif est réduit à sa plus simple expression. Les prêts ne sont plus là, les joueurs en fin de contrat sont partis et ceux qui sont sous contrat veulent s’en aller. La situation est précaire et personne ne sait vraiment vers où va le club."
Quel souvenir garderez-vous de votre passage à Tubize ?
"Sportivement, même si je ne l’attribue pas à 100 %, c’est un échec. Je me suis impliqué au club de la première à la dernière seconde. Malheureusement, il y a eu des moments clés qui nous ont été fatals, comme le recrutement insuffisant à l’intersaison ou la perte de Thomas Henry. Pour le reste, je pars le cœur gros car je me suis fait de nouveaux amis."