Van Wemmel père et fils: Arnaud sur les traces de Bruno à Waterloo
Après son titre à Nivelles, Arnaud Van Wemmel a signé à Waterloo. Avec beaucoup de nostalgie puisque c’est là que son paternel s’est illustré par le passé.
- Publié le 10-05-2019 à 14h03
- Mis à jour le 10-05-2019 à 15h55
Après son titre à Nivelles, Arnaud Van Wemmel a signé à Waterloo. Avec beaucoup de nostalgie puisque c’est là que son paternel s’est illustré par le passé. Sabrer le champagne à la fin de la saison, voilà une tradition qui se perpétue dans la famille Van Wemmel. Après Bruno, l’attaquant passé par les Francs Borains, Walhain, Wavre, Tubize et Waterloo, c’est Arnaud, son fils, qui l’a imité dimanche dernier, après avoir brillamment défendu les filets nivellois en P2.
Le portier semble suivre les traces de son père, en signant il y a quelques jours à Waterloo (P1). Une nouvelle qui a ravi son premier supporter.
"Quand Olivier Houben (directeur sportif) m’a appelé pour m’annoncer qu’ils étaient intéressés par Arnaud, ça m’a fait plaisir. J’ai terminé ma carrière à Waterloo, avec cinq saisons comme joueur et cinq autres comme coach. C’est le club où j’ai été finalement le plus présent durant ma carrière. C’est génial, surtout qu’Arnaud a évolué à Waterloo chez les jeunes aussi. Peut-être que pas mal de monde voudra revenir pour voir le fils du père", sourit l’ancien buteur.
Il est évidemment très fier du parcours de son fils. "Surtout quand on dit qu’il me ressemble. Cela fait deux ou trois ans qu’il est revenu dans le Brabant wallon et on m’en parle partout où je passe. C’est bien entendu chouette d’avoir des échos positifs."
Pour le portier , revêtir la vareuse waterlootoise sera forcément spécial. "Il y aura un peu de nostalgie. La première chose que j’ai faite après avoir pris ma décision de rejoindre le club, c’est d’appeler mon père. Je passais tous mes dimanches à Waterloo quand j’étais petit. Je vais replonger en enfance."
Il était forcément trop petit pour assister en 1984 au but décisif de son père avec les Francs Borains (D3) en quarts de finale de la Coupe de Belgique, puis à la demi-finale perdue contre le Cercle de Bruges.
"J’ai quand même beaucoup de souvenirs de lui. C’était un terrible attaquant et il a fait une carrière brillante. Je me souviens notamment de ses titres avec Waterloo, comme si c’était hier !"
Il retrouvera également des anciens coéquipiers. "Il y aura Patris ou Porreweck, mais aussi Huby avec qui j’ai joué à Genappe." Avec qui sait, un titre à la clé, comme son paternel.
Coéquipiers, puis adversaires
La trajectoire des Van Wemmel s’est déjà croisée. Lorsqu’Arnaud s’est rendu à Sclayn, son père l’a suivi.
“Il venait me voir régulièrement et après un derby face à Andenne, il faisait un peu le malin en disant qu’il avait encore le niveau. Il s’entendait bien avec mon coach, qui lui a proposé de prendre son sac, mardi, pour l’entraînement. Après une semaine de test, ils l’ont fait signer. Je me suis donc retrouvé dans l’équipe avec mon père. Il faisait plutôt le malin, en essayant de me mettre des buts. Finalement, il a arrêté à la fin du premier tour, parce qu’il y avait les kilomètres et l’âge aussi. Cette année-là, j’ai été champion avec Sclayn, en compagnie de mon beau-père aussi, Manu Godfroid (ancien joueur du Standard, qui s’est marié avec la mère d’Arnaud).”
Cette saison, le gardien nivellois a aussi affronté son paternel, présent sur le banc de touche de Genappe B, comme entraîneur. “On s’est rencontré le 4 novembre, c’était justement le jour de son anniversaire. Je l’avais prévenu : le seul cadeau qu’il recevrait, ce serait une bière à la fin du match. À la pause, on menait 3-0, avant de se relâcher et de l’emporter 4-3. C’était un bon moment.”
“Le talent pour la nationale, mais l’ambition ?”
Bruno Van Wemmel aimerait voir son fils évoluer à l’échelon supérieur avec Waterloo. Alors, Arnaud peut-il marcher sur les traces de son père ? Le paternel donne son avis. “Il est talentueux, charismatique. Il a une prestance sur le terrain. On dirait un gardien professionnel. Il doit juste être plus fort mentalement et croire en sa chance. Jouer en nationale comme moi ? Qualitativement, il pourrait le faire. La question c’est surtout de savoir s’il en a l’ambition. À 17-18 ans, il était second gardien à Bas-Oha, en Promotion. Il a d’ailleurs joué à plusieurs reprises. Mais on lui a promis monts et merveilles, pour ne rien avoir de tout ça. Finalement, il a un peu perdu sa motivation. Mais Waterloo est en train de construire quelque chose de grand. S’il peut franchir le pas avec ce club, il tentera certainement l’expérience. Mais je pense que ce n’est pas une fin en soi”, estime Bruno Van Wemmel. Le dernier rempart confirme les dires de son père. “Je dois d’abord confirmer ma bonne saison. À Bas-Oha, j’ai été propulsé de gardien en scolaire provinciaux à l’équipe première et j’ai beaucoup appris. Puis j’ai été champion avec Sclayn. Mais ma meilleure expérience, ça a été Nivelles. La saison a été exceptionnelle, notamment sur le plan humain. J’aimerais maintenant que Waterloo puisse jouer un rôle dans cette P1 et terminer dans le top 5 serait bien. Évoluer en nationale ? Pourquoi pas, mais je veux d’abord prendre du plaisir.”
Pour le paternel, voir le gardien évoluer à un échelon supérieur serait spécial. Malgré son passage remarqué en provinciale, c’est tout de même là que Bruno Van Wemmel a écrit quelques-unes de plus belles histoires du football brabançon.
“Mes meilleurs moments, ça a été chez les jeunes à Anderlecht (avec Scifo, notamment), l’épopée en Coupe de Belgique, les titres avec Walhain. On a presque accédé à la D2 avec Wavre. Puis la montée avec Tubize.”
Bref, une carrière pleine.