Au coeur de la Maxi-Race: plein les yeux, plein les pattes
La Maxi-Race est un classique du trail en France. On a pu tester l’épreuve voici dix jours
- Publié le 05-06-2018 à 18h05
- Mis à jour le 14-12-2020 à 14h32
La Maxi-Race est un classique du trail en France. On a pu tester l’épreuve voici dix jours
Le lac le plus pur au monde. C’est comme ça que l’office du tourisme d’Annecy, à la frontière franco-suisse, vend la beauté de son eau cristalline. La course la plus dure au monde ? Pas vraiment. Mais l’une des plus belles à proximité de la Belgique, certainement.
"La Maxi-Race est une belle épreuve, avec beaucoup de monde, disputée dans une ambiance estivale au bord du lac", résume le boss François D’Haene, qui s’est aligné sur l’Ultra-Race de 116 kilomètres avec ses potes et sans ambitions, lui qui habite à quelques bornes de là.
Belgium Running a voulu tâter l’ambiance d’une course qui nous fait de l’œil depuis quelque temps. Et on s’est, comme l’ont dit de nombreux runners essoufflés après des heures d’effort, "régalés".
Un prétexte au voyage
L’ambiance au Maxi-Village est détendue, sans fioritures. Il faut dire que les organisateurs ont de la chance avec la météo. À l’instar de l’édition précédente, le soleil a brillé au-dessus du lac. La Maxi-Race débute pour beaucoup par de la détente. Annecy n’est pas bien loin de la Belgique et nombreux sont les visiteurs qui ont décidé d’arriver à l’avance pour profiter de quelques heures de détente sur les plages bordant le lac ou sur les terrasses de la vieille ville d’Annecy, qui n’a pas volé son surnom de Venise des Alpes.
L’organisation de la course tient à garder ce côté dépaysant. "Plus qu’un trail, la Maxi-Race est un prétexte au voyage, à l’aventure et à la découverte de soi et de paysages uniques", peut-on lire sur le site web de la course.
Le parcours est toutefois loin d’être une sinécure. À plusieurs reprises, à 1.600 mètres d’altitude, on n’a qu’une seule envie, c’est descendre le plus vite plus possible. "File-moi une wingsuit, je saute et en deux minutes je suis en bas", plaisantait Gédéon Pochat, quatrième de la Marathon-Race.
"On a chaud, mais c’est classe"
La pensée nous a traversé l’esprit à plusieurs reprises tant les descentes sont techniques, certaines montées raides et les cuisses douloureuses. Chaque pas des 42, 85 ou 116 kilomètres en vaut la peine. Forêt, sentiers, rochers, on passe par tous les types de surfaces et par tous les états alors que les montres voient défiler les kilomètres (doucement) et le dénivelé (rapidement).
Heureusement, l’ambiance, les encouragements des bénévoles et surtout les paysages font du bien au mental. "On a chaud mais bon, c’est classe quand même", entend-on au sommet du dernier pic alors que les coureurs profitent d’une pause selfie (avec vue sur Annecy et son lac) pour souffler avant la descente.
De la sueur, des côtes, des larmes et un plongeon dans le lac. Cela résume bien une course qui ne cesse de prendre de l’ampleur.