Voyage aux pays de l’ovalie
- Publié le 20-09-2019 à 17h15
- Mis à jour le 20-09-2019 à 18h01
L'autre regard par Miguel Tasso
C’est donc au Japon que se dispute, cette année, la Coupe du monde de rugby. Avec le décalage horaire, voilà qui obligera les passionnés de ballon ovale à quitter la couette aux aurores pour se plonger sous la mêlée.
Ce sera sans doute déroutant pour les adeptes de la troisième mi-temps, plutôt habitués à quitter la mêlée aux aurores pour se plonger ensuite sous la couette ! Comme lors du Mondial de foot féminin, c’est TF1 qui servira, en exclusivité, cette grand-messe. Rien de tel que quelques essais transformés, une jolie touche ou l’un ou l’autre drop entre les poteaux pour se réveiller tout guilleret. Bon, après, il faut forcément adhérer à la magie de l’ovalie. Comprendre les règles du jeu, avec cette curieuse obligation de passer le ballon en arrière plutôt qu’en avant. S’imprégner du parfum d’un pack dans l’exercice de ses fonctions. Mais comment résister, à l’heure du petit-déjeuner, à la poésie d’un débordement d’un ailier des îles Tonga, d’une subtile passe d’un pilier des îles Samoa ou d’une pénalité réussie par un demi d’ouverture des îles Fidji ? Pour réviser le cours de géographie des enfants, ce voyage exotique au cœur des mers du Sud est un pur régal. Et puis, au contraire du football, le rugby - sport de voyous joué par des gentlemen - s’appuie sur un état d’esprit différent, plein de noblesse et de fair-play. C’est tellement plus simple quand le placage, bien exécuté, est élevé au rang de coup de maître…