Matthias Casse optimiste pour l'après-Mondial: "Mon tour viendra !"
- Publié le 23-09-2018 à 19h04
- Mis à jour le 24-09-2018 à 08h04
Matthias Casse, 21 ans, espérait mieux, mais il n’a pas à rougir de sa 7e place Matthias Casse s’est laissé tomber, de déception, sur le tatami. Puis, il s’est relevé, a regardé son adversaire dans les yeux, tout en détachant sa ceinture. Il a, alors, ajusté son kimono avant de saluer l’Allemand Wierczerzak, son vainqueur en repêchages. Le Mondial est terminé pour l’Anversois de 21 ans, mais il n’a pas à rougir de sa journée.
Pour une première à ce niveau, Matthias a démontré tout son talent, mais il était encore un peu court, physiquement et tactiquement.
"J’ai beaucoup progressé ces derniers mois avec l’aide de mon coach, Marc Van der Ham, mais il y a un fossé entre les catégories juniors et seniors. Il me faut encore un peu de temps pour le combler…"
Il n’empêche, arrivé en quarts de finale, après s’être débarrassé, sans s’attarder, du malheureux Gabonais Kouamba, après avoir éliminé le Slovaque Stancel et le Tadjik Murodov, Matthias Casse n’a cédé que face à la puissance de l’Iranien Mollaei, 26 ans, futur champion du monde ! Leur face-à-face fut de toute beauté tant il fut indécis, mais il a fini par tourner à l’avantage de n°1 mondial.
"Ce gars est vraiment énorme ! Je n’ai pas pu lui résister sur ce mouvement. Et pourtant, j’y ai mis toutes mes forces, sachant que, si je cédais, il marquait. Mais je le répète : je n’ai rien pu."
Et pourtant, l’Iranien se méfiait de son jeune adversaire car il n’avait pas oublié qu’en novembre, à La Haye, l’Anversois l’avait battu, déjà en quarts de finale, pour s’offrir sa première médaille de bronze sur la scène internationale seniors. Cette fois, l’expérience mais, surtout, la puissance l’ont emporté sur la jeunesse quand l’Iranien a littéralement poussé notre Belge sur le dos.
Repêché, Matthias se vit, alors, proposer un autre défi avec l’Allemand Wieczerzak, champion du monde en titre, mais il dut, là aussi, baisser pavillon face au futur médaillé de bronze…
"C’est fou de se dire que j’ai été battu par deux champions du monde, celui de 2017 et celui de 2018… Mais je suis encore jeune. Pourtant, j’étais venu pour réussir mieux que cette septième place, ce qui n’est pas mal, mais pas assez à mon goût. Je me sentais bien ce dimanche comme l’ont montré mes trois premiers combats. Et j’étais encore frais au moment d’affronter Mollaei, mais celui-ci était en super forme et ce n’est pas un hasard s’il s’est imposé."
Matthias Casse rivalise avec les meilleurs, ce qui, à son jeune âge, est déjà bien. Mais, bien entendu, comme Sami Chouchi, il en veut plus. Toujours plus.
"Sami et moi, nous sommes capables de monter sur le podium dans n’importe quelle compétition. Lui, il l’a déjà prouvé lors des championnats d’Europe, fin avril, à Tel-Aviv. Moi, j’en suis certain : mon tour viendra !"
Sur ce qu’on a vu ce dimanche, à Bakou, on ne peut que donner raison à l’Anversois, pressé de grimper les échelons menant au toit du monde…
On s’en réjouit déjà.