La chronique de Vincent Vanasch : il faut réformer le calendrier du championnat
Une chronique signée Vincent Vanasch.
- Publié le 08-05-2024 à 17h22
Ce week-end, le championnat de Belgique vivra son dénouement. Un grand moment. Assurément. Les surprises qui ont émaillé chacune des 22 journées de cette ION Hockey League ont décuplé les émotions et la passion des joueurs et des spectateurs. En play-off, des voix sont montées dans les tribunes à la suite de l’élimination du leader dès les demi-finales. Ces mêmes fans regrettaient que la formule était injuste.
Moi, je défends à 100 % le système du play-off. Si une équipe a l’ambition d’être numéro un en fin de saison, elle doit être capable de battre tout le monde et tout le temps. Mais, l’occasion est belle pour se pencher sur le calendrier et la formule pour attribuer le titre.
Primo, les grands penseurs pourraient attaquer la question sous deux angles. Pourquoi n’organise-t-on pas plus de doubles week-ends ce qui libérerait plus de temps pour le play-off ? Ensuite, pourquoi n’étale-t-on pas les journées de championnat sur le vendredi, le samedi et le dimanche. Le hockey a besoin de spectateurs. Les familles mangent déjà hockey avec les entraînements de leurs enfants du lundi au vendredi. Samedi, ils ont le match. Dimanche, ils veulent penser à autre chose. Si les équipes fanions jouaient le vendredi soir ou le samedi à 18h, les clubs seraient déjà remplis de supporters qui peuvent voir un match avant ou après l’apéro. Les plus motivés pourraient même assister à plusieurs rencontres chaque week-end.
Reste la question du play-off. Jouer les demi-finales en deux manches réparties sur 48 heures est décevant. Il est temps de revoir la copie. Si on veut donner un réel avantage aux deux équipes qui ont fini aux deux premières places du championnat, il faut envisager un “best of three” avec le premier match chez le moins bien classé et le deuxième voire le troisième si besoin chez le mieux classé. On arrête avec les histoires de goal-average qui empêchent les joueurs de prendre des risques à la première manche afin de ne pas hypothéquer leurs chances pour la suite. Avec un système au meilleur des trois manches, chacun jouerait à 100 % pour gagner sans calculer. Enfin, le club qui reçoit potentiellement deux matchs serait récompensé car son bar tournerait à plein régime un jour de plus. Là aussi, il est précieux de ne pas oublier que l’essence du sport, c’est de ne pas se jouer sur un terrain neutre. Ce “best of three” est applicable autant pour les demi-finales que les finales.
Tout le monde attend le play-off. Alors, arrêtons de l’étouffer dans un calendrier. Cette année, tout est plié en quatre matches répartis sur deux semaines. On passe à côté d’une fête qui pourrait être bien plus grandiose.