Les Reds Lions à 60 minutes du doublé Mondial-Euro
Les Red Lions, qui visent un doublé de prestige, sont largement favoris face à l’Espagne.
- Publié le 24-08-2019 à 08h08
- Mis à jour le 24-08-2019 à 10h27
Les Red Lions, qui visent un doublé de prestige, sont largement favoris face à l’Espagne. Après leur remontada contre l’Allemagne, les Red Lions abordent la finale de l’Euro dans la peau de l’archifavori face à la surprise espagnole. Tel est le plus grand… danger qui guette les Reds. Champions du monde en titre, ils affichent des stats favorables dans tous les secteurs de jeu. Mentalement, ils ont montré une force de caractère rare pour survivre aux demi-finales. En plus, ils joueront avec le 12e homme.
"Notre victoire face à l’Allemagne n’est pas miraculeuse, commence Vincent Vanasch. Mais, on a poussé la bête dans ses derniers retranchements."
Les Belges ont surtout dressé The Wall qui a été décisif. Son appel à la vidéo pour annuler un stroke à cause d’un stopping de la main sur pc est déjà légendaire. "Avec Shane, nous l’avions vu depuis longtemps. On attendait de l’utiliser au bon moment. Je ne peux pas voir si la balle sort du cercle, mais la main était visible depuis mon mètre 80."
Ce retour à la vidéo fait partie de ces fameux détails qui font la différence. "Ce match nous aidera pour la finale", ajoute Manu Stockbroekx qui a évacué en une semaine toutes ses questions existentielles. "J’ai fait le choix de continuer. Je ne le regrette pas du tout. J’ai été très bas, mais je suis revenu."
Il a fait plus que son job pour offrir à la Belgique sa 7e finale de l’ère McLeod. Par essence, une finale est une rencontre à part. L’adversaire renforce ce sentiment. Face aux Pays-Bas, les Lions savaient à quoi s’en tenir.
"L’Espagne est plus imprévisible, analyse le meilleur gardien du monde selon les votes de la FIH. J’aurais adoré affronter les Néerlandais que je connais très bien."
Les Redsticks ne sont pas des inconnus en Division d’Honneur. Six cadres de l’équipe actuelle ont joué dans notre championnat : Enrique, Sanchez, Delas, Arana, Romeu et Quemada.
"Avec Romeu et Quemada, leur pc est très efficace." En demi-finale, le duo qui a joué à Louvain, a transformé les 3 premiers pc. "Nous devrons concéder moins de pc que face à l’Allemagne. Nous n’avions pas été sharp dans les duels", analyse Vinchou.
Vanasch pointe également son homologue. "Cortes a déjà fait de grands matchs. Les attaquants sont rapides en contre."
Telle sera la clef du match. Si les Red Lions font bien tourner la balle sans chercher l’exploit individuel, ils essouffleront les Redsticks. "Oui, mais il ne faut pas sous-estimer leur grinta. À nous de contrôler", dit encore Vince the Prince qui estime que les 6 finales jouées depuis 2015 aideront beaucoup les Belges. "La chance du débutant existe, mais une finale reste si spéciale qu’elle nécessite d’avoir une grande expérience pour être à la hauteur de l’événement. Notre titre de champion du monde a été précieux car nous avons appris à gérer à Bhubaneswar. Nous sommes matures."
À Bhubaneswar, Manu Stockbroekx n’a pas pu goûter à l’ivresse de l’or sur le terrain à cause d’une blessure aux ischios. "Mais je ne ressens pas un manque, coupe-t-il. Quand tu entres dans cette équipe, tu entres dans une famille même si tu es rentré à la maison avant les autres."
Si le scénario tourne à la catastrophe, les Belges abattront alors leur atout anversois : le public. "Les supporters nous ont beaucoup aidés à revenir. Quand tu les entends, tu oublies ta fatigue. Jeudi soir, j’ai mieux compris ce que les Néerlandais ont ressenti lors de la finale de l’Euro en 2017 chez eux."