"G" comme Gougnard, "T" comme tactique... : l'abécédaire d'une Coupe du monde de hockey de folie
- Publié le 17-12-2018 à 19h07
- Mis à jour le 17-12-2018 à 21h51
De la victoire des Red Lions en passant par l’exploit des Français, revivez le Mondial de A à Z.
Argentine : Compétition décevante pour les anciens numéros 2 mondiaux, qui vont chuter à la quatrième place du classement mondial dès janvier. Les champions olympiques en titre ont été éliminés sans gloire en quarts de finale par l’Angleterre (3-2) alors qu’ils comptaient dans leur rang le meilleur sleepeur du monde, Gonzalo Peillat. Une terrible désillusion pour cette équipe qui avait mal fini sa phase de poules en étant battus par la France (5-3).
Bhubaneswar : Les Indiens avaient mis les petits plats dans les grands pour organiser cette Coupe du monde dans Bhubaneswar, à l’est de l’Inde. Peuplée d’un million d’habitants, cette ville indienne a vécu au rythme du hockey pendant deux semaines. Avec ces fresques de hockeyeurs sur les murs et son magnifique stade, les Indiens ont su recevoir le gratin du hockey mondial.
Coudron (Marc) : Le Président de la Fédération belge de hockey est l’un des hommes à la base du succès des Red Lions. Ce visionnaire, qui avait prédit en 2010 une médaille d’or, a réussi à construire une structure efficace autour de nos équipes nationales. Avec le succès que l’on connaît. A la tête de la Fédération depuis 2005, Marc Coudron voit son dernier mandat se finir en août 2021.
DOhmen (John-John) : Il aurait voulu la jouer, cette finale. Malheureusement, celui qui a été élu meilleur joueur au monde en 2016 a dû quitter prématurément les Red Lions à cause d’une pneumonie (il n’aura joué que 2 matches). Remplacé à merveille sur le terrain par Victor Wegnez, Dohmen a été hospitalisé pendant une semaine avant de revenir en Belgique pour suivre la fin de la compétition des Belges. Avec beaucoup de fierté pour ses coéquipiers.
Espagne : Les Espagnols ont été les premiers à sortir de la compétition. Avec deux matches nuls et une défaite, les Ibériques n’ont pas réussi à hausser leur niveau, eux qui ont perdu leur capitaine Miguel Delas à l’issue de la première rencontre. Tout profit pour la France qui a sauté sur l’occasion pour finir devant l’Espagne et se qualifier pour les barrages.
Finance : Il y avait un aspect financier important derrière la victoire des Red Lions. Les joueurs toucheront une prime de 100.000 euros à se partager. Cette somme est offerte par l’agence d’assurance Tolrip, un partenaire de la Fédération, qui avait promis de donner cet argent en cas de victoire finale de la Belgique.
Gougnard (Simon) : Le joueur du Watducks a été l’un des héros des Red Lions durant cette Coupe du monde. Elu à deux reprises homme du match par la FIH, Gougnard a joué cette compétition à un niveau incroyable, s’offrant même 3 buts au passage. Une prestation qui force le respect envers ce joueur qui a perdu son père, gravement malade, la nuit précédant la demi-finale face aux Anglais.
Hendrickx (Alexander) : L’Anversois a fini meilleur buteur de cette compétition, à égalité avec l’Australien Blake Govers (7 réalisations). Grâce à un sleep efficace, le joueur de 25 ans est devenu le tireur numéro 1 des pc côté belge. Efficace devant et solide en défense : que demander de plus ?
Inde : Versés dans le même groupe que les Red Lions, les Indiens ont fait souffrir notre nation. L’équipe locale a réussi à tenir en échec les Belges qui ont égalisé en fin de match (2-2) avant de finir première de la poule. Encouragés par des milliers de supporters locaux bruyants à chaque match de leur équipe, les Indiens ont cependant vu leur parcours s’arrêter en quart de finale face aux Pays-Bas (1-2).
Jeux olympiques : Médaillés d’or à la Coupe du monde, les Red Lions ont maintenant un nouvel objectif en ligne de mire : les Jeux olympiques de Tokyo en 2020. Si l’Euro en 2019 peut permettre à l’équipe de réaliser quelque chose de grand devant son public (à Anvers), la Belgique veut venger la désillusion des Jeux de Rio (défaite en finale face à l’Argentine). Le groupe a encore faim de victoires et est bien motivé à décrocher cette médaille d’or olympique.
King Arthur : Arthur Van Doren a de nouveau été impressionnant durant cette Coupe du monde. Elu meilleur joueur du monde 2017 et meilleur joueur du tournoi, le défenseur s’est montré solide durant toute la compétition, dégoûtant les attaquants adverses. Tout cela à seulement 24 ans… Il n’y a pas de doute : on n’a pas fini d’entendre parler des prestations de King Arthur !
Luypaert (Loïck) : Le défenseur du Braxgata a montré une solidité sans faille au sein de la défense belge. Accompagné d’Arthur Van Doren en défense centrale, Loïck Luypaert a même réussi à mettre son petit but (sur pc).
McLeod (Shane) : L’image était forte à l’issue de la finale remportée par les Belges : porté en triomphe par ses joueurs, Shane McLeod semblait être l’homme le plus heureux du monde. L’entraîneur de cette équipe a démontré son intelligence tactique durant cette compétition et durant le duel face aux Pays-Bas, même si peu de gens doutaient encore de ses qualités. La question qui se pose maintenant est celle de son avenir. Sous contrat jusqu’en 2020, le Néo-Zélandais dément toute rumeur de départ. Un départ que n’envisagent pas la Fédération belge ni tout le hockey belge…
Neuf (buts) : Durant la phase de poules, les Belges ont inscrit neuf buts. Les Red Lions se sont ensuite montrés encore efficaces devant les goals adverses, en mettant 13 goals (5 contre le Pakistan lors du cross-over, 2 contre l’Allemagne en quart et 6 face à l’Angleterre en demi).
Onze (buts) : Le plus gros score de cette Coupe du monde a été réalisé par l’Australie (victoire 11-0 face à la Chine). Au total, ce sont 157 buts qui ont été inscrits (96 goals de plein jeu, 57 pc et 4 strokes).
Premier : Les Red Lions ont débuté cette compétition à la troisième place du classement mondial. Ils l’ont fini en tête, dépassant l’Australie et les Pays-Bas (le nouveau classement FIH paraîtra début 2019). Les Belges sont sur le toit du monde et vont maintenant devoir assumer ce statut durant la Pro League, qui débute début janvier, puis à l’Euro en été.
Queue : Avec le superbe résultat enregistré ce week-end, on ne comprendrait pas que les supporters belges ne la fassent pas, la queue, à chaque rencontre des Red Lions. A ce propos, les tickets pour l’Euro 2019 qui se jouera à Anvers durant l’été sont déjà en vente…
Réservistes : Antoine Kina et Augustin Meurmans ont débuté la compétition chez eux, en Belgique. Réservistes, les deux joueurs ont finalement été rappelés pour couvrir la blessure de Stockbroekx et la maladie de Dohmen. Et autant Kina que Meurmans se sont intégrés rapidement dans l’équipe, pour s’offrir un titre de champion du monde à 22 (pour Kina) et 21 ans (pour Meurmans).
Shoot-out : Seules deux rencontres de cette Coupe du monde ont fini avec une séance de shoot-out : la demi-finale entre les Pays-Bas et l’Australie et la finale opposant la Belgique aux Hollandais. Menés 2-0 lors de cette séance épique, les Belges ont réussi à rattraper leur retard et à forcer la mort subite. Un moment choisi par Florent van Aubel et Vincent Vanasch pour sortir leurs habits de héros et ainsi offrir aux Red Lions une médaille d’or historique.
Tactique : La finale entre les Red Lions et les Pays-Bas a permis aux spectateurs d’assister à une véritable bataille tactique entre les deux coaches, Shane McLeod et Max Caldas. Très fermée, la partie a mis aux prises deux blocs défensifs qui n’ont pas laissé le moindre espace aux attaquants. S’ils n’ont obtenu aucun pc (contre 2 côté hollandais), les Belges ont fait preuve d’une discipline sans faille. Avant de faire la différence lors de la séance de shoot-out… Du grand art.
Uyttenhove (Grégory) : A côté de l’équipe nationale, la Belgique était représentée par Grégory Uyttenhove durant cette compétition, seul arbitre belge présent en Inde. Cela faisait 20 ans que notre pays attendait d’avoir un représentant parmi les arbitres. Durant le Mondial, Uyttenhove a pu siffler 4 rencontres et a pris place dans la cabine d’arbitre vidéo à de nombreuses reprises (entre autres lors du match pour la 3e place entre l’Angleterre et l’Australie).
Video : L’arbitrage vidéo a fait trembler toute la Belgique ce dimanche durant la séance de shoot-out de la finale. Alors que toute l’équipe fêtait le titre après l’essai réussi d’Arthur de Sloover, les Hollandais faisaient appel à la vidéo : le joueur du Beerschot s’était aidé de son pied, les compteurs étaient remis à zéro. Malgré ce coup du sort, van Aubel puis Vanasch finissaient le travail et permettaient au hockey belge de lâcher la pression. La Coupe du monde rentre bien en Belgique !
Wall : Vincent Vanasch a une nouvelle fois mérité son surnom de The Wall. Auteur d’une prestation incroyable lors de la séance de shoot-out en finale, le gardien des Red Lions a réussi à garder ses filets inviolés à trois reprises durant la compétition (il n’aura encaissé que 5 buts en 7 matches). Aidé par une défense en état de grâce, le keeper du Watducks a démontré tout au long du tournoi qu’il faisait bien partie des meilleurs gardiens au monde !
Xavier (De Grève) : Ce Belge qui est T2 dans le staff français, mais aussi T1 du Watducks, et la France ont réussi un véritable exploit en allant jusqu’en quarts de finale de cette Coupe du monde. L’équipe de France, qui compte 12 joueurs évoluant dans notre championnat, a d’abord réussi une performance incroyable en écartant l’Argentine en match de poule (5-3) et ainsi se qualifier pour le match de barrage face à la Chine. Après une nouvelle victoire contre les Chinois (1-0), le parcours des Français s’est arrêté aux portes du dernier carré (défaite contre l’Australie, 3-0). Grâce à sa présence dans le Top 8 mondial, la France fait un bond de 5 places au classement et figure désormais au 15e rang.
Yeux : Dans ceux des jeunes supporters belges, on a vu de l’émerveillement alors que les supporters néerlandais n’avaient plus que les leurs pour pleurer.
Zéro : Statistiques étonnantes lors de la finale : aucun but n’a été marqué avant la séance des shoot-out, aucune carte n’a été prise par un Red Lion durant le match et aucun pc n’a été sifflé en faveur des Belges. Lors de la séance de shoot-out, le “zéro” a laissé sa place au “héros” pour l’issue que l’on connait…