Victor Wegnez avant la demi-finale contre l'Angleterre : "Ça va se jouer à rien"
Victor Wegnez, le petit jeune qui monte, préface la demi-finale de ce samedi contre l’Angleterre.
- Publié le 14-12-2018 à 17h24
- Mis à jour le 15-12-2018 à 07h57
Victor Wegnez, le petit jeune qui monte, préface la demi-finale de ce samedi contre l’Angleterre. Victor Wegnez est l’un des plus jeunes du groupe des Red Lions, mais il est un leader et il ne manie pas la langue de bois. Ses performances jusqu’ici sont unanimement appréciées et il est incontestablement l’une des révélations du tournoi. Avant la première demi-finale de Coupe du monde de l’histoire du hockey belge (mais oui !), il fait le point.
Tout a été parfait ce jeudi, sauf le but que nous avons encaissé. On n’a concédé aucun pc à l’Allemagne, c’est du jamais-vu !
"En fait, il y a deux matchs qu’on ne concède pas de pc, ce qui montre que la défense fait bien son boulot. Mais quand je dis ça, il faut inclure les médians et les attaquants car tout le monde défend ensemble. Et notre gardien a fait ce qu’il devait faire. Miltkau a joué dans son style, deux ou trois balles, mais ça a encore failli être caisse !"
En fait, on a bien concédé deux pc mais, à chaque fois, on l’a fait annuler à la vidéo…
"C’est exact. On a bien utilisé la vidéo jusqu’ici, on ne s’est jamais trompés, sauf une fois en fin de match contre le Pakistan alors que c’était déjà 4-0, ce qui ne porte évidemment pas à conséquence. Cela a aussi son importance de bien gérer cet aspect du match."
La Belgique joue crescendo dans ce tournoi… Qu’elle semble loin, la victoire étriquée contre le Canada !
"Oui, mais le Canada a voulu éviter de prendre une casquette et a très bien défendu. On a l’habitude de commencer nos grands tournois en fanfare et de mal les terminer, ici on fait exactement le contraire."
Juste avant le tournoi, vous avez battu l’Angleterre 4-0, mais c’était un match amical, ça ne veut rien dire ?
"Exactement. On leur a mis trois pc côté gant, ils sont sortis de manière à éviter les blessures. Comme par hasard, on constate que dans le tournoi, du côté gant, ils ont tout stoppé ! Ils ont commencé doucement avec un match nul contre la Chine, puis ont joué crescendo. Leur match libérateur a eu lieu contre la Nouvelle-Zélande et l’exploit a suivi contre l’Argentine. On les connaît par cœur, on sait comment ils jouent, ça va se jouer à rien."
Qu’est-ce que vous pouvez encore améliorer dans votre propre jeu ?
"Marquer ! Je ne marque pas souvent. Ce jeudi, par exemple, alors qu’on était en possession de balle et qu’ils avaient retiré leur gardien, j’ai fait le mauvais choix de rentrer dans le jeu en coup droit plutôt que d’accélérer en revers. Du coup, ils sont revenus sur moi. J’aurais aussi pu aller dans le coin et gagner du temps. Ceci dit, je ne fais pas une obsession de marquer moi-même."
Depuis le retrait forcé de John-John Dohmen, est-ce que votre rôle a évolué ?
"Oui et non. Oui car c’est moi qui ai repris son rôle sur le terrain et qu’il jouait beaucoup. Non car j’ai l’habitude de jouer ce système, que ce soit en U21 ou au Racing. Mon premier rôle est le contrôle, faire attention aux contres adverses, essayer de gagner des balles au milieu et rameuter les attaquants quand c’est possible."
L’Angleterre, vous l’avez affrontée trois fois depuis octobre. Vous connaissez donc par cœur ?
"Oui, mais ils ont un nouveau coach, de nouvelles idées et ils jouent très bien entre les lignes. C’est clair que les deux équipes vont à la gagne. Il faudra comme d’habitude garder la balle, rentrer nos pc et ne pas paniquer si on est menés à la marque. Exactement comme contre l’Allemagne."