Judith Vandermeiren: "En cinq ans, j'ai vu tant de changements positifs"
Avant le match décisif de ce samedi, face au Japon, Judith Vandermeiren pointe les cinq raisons de croire en une qualification.
- Publié le 25-07-2018 à 18h29
Avant le match décisif de ce samedi, face au Japon, Judith Vandermeiren pointe les cinq raisons de croire en une qualification.
Les points positifs
Le collectif: "On ose parler au meeting" Judith Vandermeiren était entrée dans cette équipe à la veille de l’été 2012. Son premier tournoi, elle l’a vécu aux Jeux de Londres. Depuis cinq ans, elle ne fait que grandir. "Nous sommes un groupe. Nous vivons en groupe. En cinq ans, j’ai vu beaucoup de changements. Avant, l’ambiance n’était pas toujours au top. Maintenant, tout le monde parle avec tout le monde. On ose toutes s’exprimer. Pendant un meeting, chacun se sent libre de prendre la parole. Le staff fait preuve d’une grande ouverture, ce qui nous met en confiance."
Le Mental: “On ne veut plus de claques”
Par le passé, le groupe avait montré certaines limites mentales qui ont coûté très cher notamment à Brasschaat en passant à 35 secondes de la qualif olympique. “On se sent mieux. Nous n’avons pas perdu pied en apprenant la victoire du Japon contre la Nouvelle-Zélande juste avant notre match contre l’Australie. Nous avons une histoire faite de quelques grosses claques et de très belles émotions. Les plus jeunes nous poussent vers le haut car elles sont très ambitieuses. Les plus âgées savent ce qu’elles ne veulent plus vivre. Par le passé, nous aurions baissé les bras contre l’Australie en pointant notre malchance à cause du succès du Japon. Cette fois, nous voulons avoir notre destin entre nos mains.”
Les qualités intrinséques: “Nelen, notre Iniesta”
“Quelques filles ont cette faculté de faire mieux jouer les autres en apportant toujours une solution. Vanden Borre gagne tellement de balles qu’elle nous rassure. Elle a toujours une option en sortie de défense. Elle a une vision et la meilleure technique du groupe. Nelen, aussi, est un élément majeur. On l’appelle Iniesta car elle sublime le jeu des autres. Quand la situation est compliquée, on lui passe la balle et elle crée des espaces.”
Le physique: “Notre résistance est la base”
Le physique a longtemps pollué les ambitions des Panthers. “Par rapport à l’an passé, nous avons beaucoup plus travaillé. Chaque jour, nous suivons notre programme collectif ou individuel. Notre résistance à l’effort est la base de tout. Nous observons l’élite style comme on dit. Moi, je fais surtout du fitness. D’autres courent plus. Le programme est personnalisé. Nous mangeons sainement. Nous soignons notre sommeil 365 jours par an.”
La défense: “Très solides jusqu’ici”
Les Belges n’ont encaissé qu’un goal de champ en 120 minutes contre la Nouvelle-Zélande et l’Australie. “Nous avons été très solides, confie Vandermeiren. Face à deux nations qui sont très fortes physiquement et hyper-offensives, nous avons tenu le choc. Nous avions déjà montré ces qualités lors des championnats d’Europe.”
Les points négatifs
La structure: “Éviter les matches ping-pong”
“Le Japon est capable de jouer très bas pour nous endormir et filer en contre avec efficacité. Lors des matches amicaux, nous nous sommes parfois emballées ce qui a rendu un match déstructuré. Les Japonaises aiment semer le chaos. Nous, nous avons besoin d’éviter un match ping-pong qui échappe à tout contrôle.”
Le PC offensif: “Un pc provoqué en deux matches”
“Notre pc offensif est une force. Nous disposons de trois sleeps à exploiter. Pour le moment, nous sommes peu efficaces, car nous ne parvenons pas à en provoquer. En 120 minutes, nous n’en avons eu qu’un.”
La lenteur: “Des décisions plus rapides”
“Quand nous avons la balle, nous devons être capables de prendre des décisions plus rapidement. Il faut oser jouer sans trop calculer. Comme nous sommes plus en forme, nous sommes plus lucides, ce qui devrait nous aider à faire de meilleurs choix.”
Les remontées: “On perd la balle trop vite”
“Comme notre press est très efficace, nous récupérons beaucoup de balles que nous perdons beaucoup trop vite. Nous avons épinglé ces erreurs après le match contre l’Australie. Nous avons plus de possession de balle, mais nettement moins de tirs et d’entrées de cercle. Nous devons encore apprendre à faire les bons choix pour remonter le terrain.”
Les déchets: trop de passes ratées: “On perd la balle trop vite”
“Comme notre press est très efficace, nous récupérons beaucoup de balles que nous perdons beaucoup trop vite. Nous avons épinglé ces erreurs après le match contre l’Australie. Nous avons plus de possession de balle, mais nettement moins de tirs et d’entrées de cercle. Nous devons encore apprendre à faire les bons choix pour remonter le terrain.”