Scottie Scheffler : simply the best !
L’Américain, impérial, a remporté le deuxième Masters de sa carrière devant un fantastique Ludvig Aberg.
- Publié le 16-04-2024 à 06h49
Sitôt la cérémonie protocolaire terminée, il a rejoint sa femme Meredith qui doit lui offrir son premier enfant d’un jour à l’autre. “Si elle avait accouché durant le tournoi, j’aurais directement quitté Augusta. Un premier enfant, on ne peut pas rater ça”, confie l’Américain Scottie Scheffler, très ému.
Le bébé a eu la bonne idée d’attendre que papa ait revêtu la veste verte et remporté, pour la deuxième fois de sa carrière, le mythique Masters. “C’était bizarre de ne pas avoir mon épouse à mes côtés. La journée m’a semblé un peu longue. Mais elle m’a envoyé les bonnes ondes et, finalement, tout s’est bien passé…”
C’est le moins qu’on puisse dire. Au sommet de son art, le Masters Chef a survolé les débats de toute sa classe, terminant le tournoi à 11 sous le par (cartes de 66, 72, 71 et 68), avec quatre longueurs d’avance sur le prodige suédois Ludvig Aberg qui disputait le premier Major de sa carrière. “Ce dimanche, malgré la pression, j’ai réussi à contrôler mes émotions. Et mon jeu a suivi. Mes birdies au 8, 9 et 10 m’ont donné confiance. Sur l’ensemble des quatre tours, j’ai commis très peu d’erreurs au driving. Et mon petit jeu a suivi”, poursuit le vainqueur.
Avec beaucoup de vent en toile de fond, le diabolique parcours géorgien était difficile à négocier. Seuls huit joueurs ont d’ailleurs terminé les quatre tours sous le par. Mais Scheffler n’a jamais tremblé. Déjà vainqueur cette année du Players Championship et de l’Arnold Palmer, il a confirmé son statut d’incontestable n° 1 mondial. À défaut d’être le joueur le plus flamboyant ou charismatique du circuit, le natif du New Jersey est “simply the best”. Il ne commet quasiment aucune erreur. Il maîtrise tous les coups avec la même aisance. Il prend toujours les bonnes décisions. Et il n’a que 27 ans. C’est dire s’il peut encore écrire l’histoire.
Ceci dit, la performance de Ludvig Aberg mérite les mêmes éloges. Professionnel depuis juin, le rookie suédois brûle les étapes au soleil de son immense talent. À Augusta, il pendait sa crémaillère en Grand Chelem. Et il s’en est fallu de peu qu’il ramène à la maison la green jacket. Lors de la Ryder Cup de Rome, il avait déjà impressionné toute la planète golf. Mais, là, il a franchi un nouveau palier, affichant un jeu très complet dans tous les secteurs, signant des coups d’anthologie dans les moments importants et résistant à tous les stress. Il ne faut pas savoir lire dans les lignes des greens pour deviner que, lui aussi, occupera un jour le trône de numéro 1 mondial.