Malgré ses nombreuses blessures, Tiger Woods est toujours en mission: “Je me présente toujours avec l’ambition de gagner"
L’icône du golf mondial garde la foi et rêve d’un nouvel exploit au Masters, son tournoi favori.
- Publié le 11-04-2024 à 11h36
À 48 ans, il refuse d’abdiquer. Dégradé aux alentours de la millième place du ranking mondial, Tiger Woods ne joue plus qu’à la carte, en fonction de ses envies et de son état physique. Mais, secrètement, il espère toujours s’offrir un dernier coup de panache, voire une seizième victoire dans un tournoi du Grand Chelem. Et pourquoi pas à l’occasion de ce Masters 2024 qui commence ce jeudi ? Le “Tigre” est un peu dans son jardin sur le légendaire parcours d’Augusta National. Vainqueur de l’épreuve à cinq reprises, c’est à peine s’il ne parle pas aux arbres et aux oiseaux de l’endroit. “Lorsque je me présente sur le tee n° 1, c’est toujours avec l’ambition de gagner. Ce sera le cas cette année aussi”, glisse-t-il sourire en coin.
Info ou intox ? Martyrisé par les blessures et les interventions chirurgicales – tantôt au dos, tantôt à la hanche – depuis une dizaine d’années, Woods n’a jamais voulu abandonner sa carrière, un peu comme s’il était persuadé de toujours pouvoir renaître de ses cendres. Comme s’il était en mission. Son succès miraculeux lors du Masters de 2019, où il signa l’un des plus grands come-back de l’histoire du sport, l’a d’ailleurs conforté dans son statut d’icône immortelle.
Lorsque je me présente sur le tee n° 1, c’est toujours avec l’ambition de gagner.
C’est peut-être pour cela qu’il est toujours en marche aujourd’hui. De nombreux observateurs ont cru que son mystérieux et terrible accident de voiture de février 2021 sur une route escarpée de Los Angeles l’obligerait à ranger définitivement ses clubs au placard. Mais, après avoir évité l’amputation du pied droit, il s’est mis en tête de renouer avec la compétition. Sans grand succès jusqu’ici. Personne n’a oublié les images du Masters 2023. Incapable d’avancer, il avait été contraint à l’abandon sous les yeux incrédules et inquiets de tous ses admirateurs. Aujourd’hui, après être à nouveau passé par la case billard pour l’installation d’une vis entre les os de sa cheville, l’icône black des greens a retrouvé la foi. Et il sera à nouveau au départ, ce jeudi, de son Major préféré sous le regard de toute la planète golf. “Ma cheville va mieux. Mais ce sont désormais d’autres parties du corps qui me gênent régulièrement, probablement par compensation. Il n’y a pas un jour où je n’ai mal quelque part. En début d’année, j’espérais pouvoir disputer un tournoi par mois. Ce ne sera pas possible. Mais je vais tout faire pour être compétitif lors des Majors. On verra si je tiens le coup physiquement. Si je suis là, c’est parce que j’y crois…”
L’exemple de Ben Hogan
En vérité, maquillé par les blessures de guerre de la tête aux pieds (voir l’infographie) et usé par la pression d’une carrière commencée il y a plus d’un quart de siècle, Woods se nourrit inlassablement de l’exemple de Ben Hogan. Victime d’un accident de voiture en 1949 où il fut tout près de perdre la vie, l’ancien champion américain était ensuite revenu au premier plan, remportant plusieurs Grands Chelems alors que ses médecins le voyaient terminer sa vie en chaise roulante.
Ce jeudi, si la météo le permet (des orages sont annoncés), Woods posera sa balle sur le tee n° 1 à 19 h 24 (heure belge) et partagera son flight avec Jason Day et Max Homa. Dans un premier temps, il tentera de passer son 24e cut consécutif dans le tournoi. Encore un record !