”Tout devient plus facile quand on fait la course devant” : comment les Belgian Tornados ont validé leur billet pour les Jeux olympiques de Paris
Pour la cinquième fois d’affilée, les hommes de Jacques Borlée seront présents aux JO. Ceci grâce à une course superbement maîtrisée aux Bahamas.
- Publié le 05-05-2024 à 20h02
Acquise ce samedi dès les séries des Relais Mondiaux, aux Bahamas, la qualification simultanée pour les Jeux olympiques de Paris des Belgian Tornados et du relais 4x400m mixte, certes attendue, constitue un vrai soulagement. Ils sont, en effet, nombreux à penser que ces deux équipes auront une vraie chance de podium, dans deux mois, au Stade de France.
Or pour en arriver là, il fallait se classer à l’une des deux premières places, ce samedi de préférence, au stade Thomas A. Robinson, pour éviter le stress du repêchage dimanche. Ce que nos relayeurs ont parfaitement réussi, les hommes s’imposant en 3.00.09 alors que le mixte terminait deuxième en 3.13.18 derrière l’Irlande (3.12.50).
Personne n’avait envisagé sérieusement le scénario catastrophe mais, vu le niveau de la concurrence, il fallait éviter le piège constitué par cette compétition couperet.
On avait tellement d’avance qu’on a même pu blaguer.
”On s’était dit que ça allait être très dur, qu’il allait falloir se battre et au final pas du tout, on a été devant toute la course, commente Dylan Borlée (le premier relayeur de Tornados alignant aussi Robin Vanderbemden, Jonathan Sacoor et Alexander Doom) au micro de la RTBF. On s’est concentré sur nous, on a fait notre propre course et cela s’est super bien passé. On avait tellement d’avance qu’on a même pu blaguer avec Alexander dans le dernier leg en lui disant ‘calme-toi, calme-toi !’. C’est sûr que c’est un poids en moins de se qualifier aussi rapidement.”
Robin Vanderbemden insiste pour sa part sur le fait que l’équipe a réussi à se rendre la tâche relativement simple. “Tout devient plus facile quand on fait la course devant : tactiquement on fait alors ce qu’on veut et on évite les galères. Une fois qu’on les évite, on sait qu’on est forts”, résume-t-il.
On reste une des équipes les plus fortes au monde.
Même son de cloche du côté de Jonathan Sacoor. “Honnêtement, c’était une course assez facile, a expliqué à Sporza le seul athlète à avoir joué un rôle dans les deux qualifications. Si on fait ce qu’on doit faire et qu’on montre ce dont nous sommes capables, on reste une des équipes les plus fortes au monde !”
”L’enjeu était important et c’est un soulagement d’avoir le ticket olympique en poche, souligne le champion du monde indoor du 400 m, Alexander Doom, qui a vécu une course très tranquille grâce au travail de ses équipiers. J’ai quand même jeté quelques regards vers l’écran géant parce que le stade était tellement bruyant que je n’entendais rien ! On va maintenant profiter en finale.”
Le mixte au rendez-vous
En début de programme, Jonathan Sacoor, Imke Vervaet, Christian Iguacel et Camille Laus avaient pour leur part qualifié le relais mixte pour la finale et pour les JO, grâce à un bel effort collectif ponctué d’une superbe dernière ligne droite de la Tournaisienne qui a fait mieux que résister à la Britannique Nielsen.
”Mes équipiers ont fait un super boulot et cela m’a motivée, raconte Laus qui, pour une fois, avait délaissé les Cheetahs. Christian m’a donné le témoin dans une position parfaite. Je devais suivre l’Irlandaise, cela m’a permis d’avoir un bon rythme tout en restant relâchée. Aller chercher un top 2 dans un championnat aussi difficile n’était pas simple à aller chercher. On aura de grandes ambitions à Paris.”
Les Cheetahs en repêchages
Avant de voir la Tour Eiffel, l’équipe féminine de relais 4x400m était, elle, appelée à disputer les repêchages dimanche. La veille, Naomi Van den Broeck, Hanne Claes, Liefde Schoemaker et Helena Ponette avaient échoué à la troisième place (3.27.19) derrière les États-Unis (3.24.76) et surtout la Norvège, que l’on n’attendait pas à pareille fête (3.26.89).
”J’ai l’impression qu’on a toutes bien couru, elles étaient juste meilleures que nous”, glisse Liefde Schoemaker, tandis que Naomi Van den Broeck tentait de relativiser : “Parfois on passe et parfois pas. On va apprendre de ce qui s’est passé.”
Une deuxième chance, c’est aussi ce à quoi les Belgian Falcons (Vleminckx, Merckx, Snyders et Hoornaert) et les Belgian Rockets (Vincke, Rosius, Mehuys et Nkansa) ont eu droit après avoir été disqualifiés pour des passages hors zone.
Et nos deux relais 4x100m, un peu échaudés par cette mésaventure, étaient bien disposés à la saisir à pleines mains !