Julien Watrin annonce qu’il souffre d’un cancer des testicules : “Il n’y a pas d’autre choix que d’avancer”
Le sprinter de 31 ans, en récidive, doit entamer un cycle de neuf semaines de chimiothérapie et n’ira pas aux Jeux olympiques.
- Publié le 31-01-2024 à 13h45
- Mis à jour le 31-01-2024 à 15h56
Julien Watrin a réuni les médias, ce mercredi midi, pour annoncer “une très mauvaise nouvelle” : il souffre d’un cancer des testicules. “Une récidive du cancer en réalité, précise-t-il, puisque j’ai déjà été opéré en septembre dernier.”
Le sprinter des Belgian Tornados, vice-champion d’Europe du 400m en salle, explique : “En fin de saison passée, j’avais ressenti quelque chose de bizarre et je suis allé faire des contrôles à l’hôpital. Très vite le cancer était avéré et, trois jours après, j’étais au bloc opératoire pour une orchidectomie.”
Ayant appris que la chirurgie suffirait “très probablement” (”J’avais un risque de récidive de 15 % selon les statistiques médicales et il m’était recommandé de ne pas faire de chimiothérapie”) et qu’il pouvait reprendre les entraînements, Julien Watrin, qui a choisi de garder cette nouvelle en cercle fermé, pensait alors sa saison olympique lancée.
”On a d’abord dû gérer ma convalescence, puisque j’ai eu une incision au niveau abdominal, mais j’ai repris plus ou moins comme tout le monde et on est parti à fond vers les JO, avec juste cette peur du contrôle tous les trois mois.”
Dans un premier temps, le premier contrôle passé à la mi-décembre par le détenteur du record de Belgique du 400m haies s’est révélé bon. “J’ai juste été rappelé un mois après pour vérifier autre chose et c’est lors de cet examen médical-là, mardi, qu’on a vu qu’il y avait une reprise ganglionnaire à un endroit laissant peu de doutes quant à ce qu’il se passe.”
Il était impossible d’envisager les Jeux olympiques : je ne peux pas me permettre d’attendre plusieurs mois.
Julien Watrin doit donc commencer la chimiothérapie dès ce jeudi. “Je suis parti pour neuf semaines de traitement. Il était impossible d’envisager les Jeux olympiques : je ne peux pas me permettre d’attendre plusieurs mois parce que la situation peut évoluer très vite.”
Soutenu par les Tornados
Face à la maladie, et prenant pour exemple d’autres athlètes de haut niveau comme Thomas Van der Plaetsen et Tarek Moukrime qui ont souffert du même mal avant de revenir à leur meilleur niveau, le Gaumais, soutenu par tous les autres membres des Belgian Tornados présents à Louvain-la-Neuve ce mercredi, se veut combatif.
”Il n’y a pas d’autre choix que d’avancer et j’ai la chance d’avoir un corps en forme. Moralement, c’est dur mais je pense que les épreuves que j’ai vécues dans le sport vont m’aider à affronter cette réalité. D’ailleurs, je continue à m’entraîner et mes proches sont là aussi pour me rappeler qu’ils m’aiment et qu’il faut que je me soigne. Dans la grande majorité, les patients s’en sortent au bout des neuf semaines de chimiothérapie et j’ai confiance dans le monde médical.”
On ne peut évidemment que lui souhaiter beaucoup de courage pour les semaines et les mois à venir.