Nafi Thiam reçue avec les honneurs à Talence : "L’objectif, c’est Doha !" (VIDÉOS)
Notre championne refuse de se mettre la pression pour son retour à l’heptathlon.
- Publié le 21-06-2019 à 21h26
- Mis à jour le 21-06-2019 à 21h54
Notre championne refuse de se mettre la pression pour son retour à l’heptathlon. "La compétition m’a manqué, oui, parce que j’adore ça !"
Telle fut la réaction de Nafi Thiam à l’issue de sa rentrée, le 18 mai, à Gaurain, où la Namuroise avait participé à la montée de son club, le RFC Liégeois, en Division d’Honneur. Un retour sur la piste que Nafi voyait "plus relax", mais il faut croire qu’elle avait beaucoup manqué au public et aux médias après sa blessure, une déchirure de 6 cm au muscle soléaire (mollet), encourue en stage, le 7 janvier, en Afrique du Sud.
Après avoir pris part au 100 m haies, au javelot et au… relais 4x100 m, Nafi a enchaîné avec une autre compétition, le 8 juin, à Leiden, où elle a couru le 200 m et sauté en longueur, histoire de se rassurer sur son potentiel physique retrouvé avant le Décastar, ce week-end, à Talence. Un rendez-vous auquel Nafi Thiam ne s’est jamais alignée, préférant Götzis.
Mais, cette année, les organisateurs bordelais ont dû avancer leur date pour ne pas tomber en concurrence avec le… Mondial, programmé du 27 septembre au 6 octobre, à Doha ! "J’aurais aimé retourner à Götzis où j’ai réussi mon record en 2017, mais l’événement tombait trop tôt, compte tenu de mon retard de préparation dû à ma déchirure."
Une blessure qui a surpris Nafi et son entourage tant elle fut inattendue. "Elle est arrivée si soudainement. Je n’étais pas fatiguée, je ne m’étais pas entraînée durement avant et je n’avais pas de douleur. Et je me suis rendu compte que ça pouvait m’arriver à n’importe quel moment ! Ce ne fut pas facile de se débarrasser de cette idée. Ainsi, quand je suis arrivée en stage, le 1er avril, à Belek, j’avais un peu peur. Mais, aujourd’hui, je n’ai plus d’appréhension particulière…"
Et ça tombe bien parce que Nafi entre, ce week-end, dans le vif du sujet avec un heptathlon en forme de test grandeur nature avant son dernier… examen universitaire. "À l’entraînement, tout évolue bien. C’est cool. Mais ça ne veut pas dire que je peux battre tous mes records. J’ai connu un hiver délicat et Doha est encore loin. Je ne vais pas me mettre de pression inutile. Je suis en bonne, mais pas en super forme. Si une épreuve se passe mal, j’aurai encore trois mois pour régler ça…"
Quant à la fin de ses études, elle la voit comme un soulagement. "Qu’on ne s’y trompe pas : j’adore les études ! Moins les examens… Combiner sport de haut niveau et études universitaires est très exigeant à la fois sur le plan physique et mental. Mais je ne le regrette pas ! Du reste, en septembre, j’ai bien l’intention de m’atteler à un nouveau projet, sans cette contrainte de jugement que sont les examens, en plus des compétitions. J’aurai plus de temps, ce qui ne veut pas dire que je doublerai mes heures d’entraînement."
En attendant, notre championne olympique est relancée vers la conquête de nouveaux titres, mondial en octobre, à Doha, et olympique l’an prochain, à Tokyo. "C’est pourquoi je suis ici, à Talence. L’objectif, c’est Doha ! Puis, Tokyo avant de penser à plus long terme…"