Grandes réformes de l'IAAF : des critères encore plus sévères pour les Jeux de Tokyo !
Outre les traditionnels minima, revus à la hausse par rapport à 2016, il sera aussi possible aux athlètes de se qualifier via les classements mondiaux introduits par l'IAAF.
- Publié le 12-03-2019 à 16h32
- Mis à jour le 12-03-2019 à 16h33
Outre les traditionnels minima, revus à la hausse par rapport à 2016, il sera aussi possible aux athlètes de se qualifier via les classements mondiaux introduits par l'IAAF.
Le Conseil de l’IAAF vient d'approuver, à Doha, un tout nouveau système de qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo. Un système que l'on pourrait qualifier de "double" dans la mesure où deux routes permettent désormais d'accéder aux Jeux. Voici ce qu'il faut en retenir :
Un délai allongé
La période de qualification pour les prochains Jeux a été allongée de deux mois et débutera le 1er mai prochain (plutôt que le 1er juillet) pour se terminer le 29 juin 2020. But de la manœuvre : inclure dans cette fenêtre de qualification davantage de compétitions internationales telle que les réunions de la Diamond League, généralement très relevées mais aussi particulièrement rémunératrices en termes de points attribués.
Des minima renforcés
Le tableau des minima de qualification pour Tokyo a été publié et le moins que l’on puisse écrire, est que ces critères sont extrêmement sévères. Un rapide comparatif avec les minima en vigueur pour Rio 2016 suffit pour s’en convaincre. À titre d’exemples, Nafi Thiam devrait ainsi franchir 2 centimètres de plus en hauteur ou faire 220 points de plus à l'heptathlon, les frères Borlée devraient courir une demi-seconde plus vite sur 400m et Philip Milanov devrait lancer le disque 5 mètres plus loin ! Mais ces athlètes de pointe seront peut-être moins concernés que d’autres par ces critères (qui sont à réaliser une fois dans la période imposée) dans la mesure où l’IAAF a décidé d’introduire un second moyen de qualification pour les JO : les classements mondiaux, publiés dès à présent sur le site de la Fédération internationale.
Les rankings mondiaux
Un classement par points est désormais accolé à chaque épreuve et il sera mis à jour chaque semaine en fonction des résultats des compétitions. À la fin de la période de qualification, ces rankings permettront d’établir la liste des athlètes retenus afin que 50% d’entre eux soient issus des classements mondiaux et que 50% aient satisfait aux minima internationaux. Une formule qui présenterait l'avantage de respecter au mieux les quotas de participation en athlétisme, qui étaient dans le collimateur du Comité international olympique depuis quelque temps déjà. Pour rappel, 1900 athlètes répartis dans 48 épreuves (24 masculines, 23 féminines et 1 mixte) sont attendus à Tokyo. À Rio, en 2016, 25 individualités et 1 équipe avaient représenté la Belgique en athlétisme.