Campener: "La priorité, c’est Doha"
Le sauteur en longueur a pleinement réussi sa rentrée ensalle (7,66 m).
- Publié le 28-01-2019 à 13h47
- Mis à jour le 28-01-2019 à 13h48
Le sauteur en longueur a pleinement réussi sa rentrée ensalle (7,66 m). Corentin Campener avait le sourire, ce samedi, dans les couloirs du Topsporthal de Gand. Et pour cause : sans grande préparation, l’athlète de l’Excelsior, multiple champion de Belgique, a remporté un nouveau titre de champion francophone grâce à un joli bond à 7,66 m. "Cette saison, qui est particulièrement longue avec des championnats du monde fin septembre, je n’ai pas fait de l’indoor un objectif", dit-il, "alors c’est sûr que réussir une belle performance d’emblée, ça fait du bien et ça donne confiance pour la suite. C’est la meilleure entame de saison de ma carrière, alors que j’ai un peu bloqué mon pied à l’impulsion. Si j’avais bien traversé mon saut, j’aurais pu retomber bien plus loin encore."
Ce résultat , qui constitue un record des championnats, ne lui donne-t-elle pas des idées en vue des championnats d’Europe en salle à Glasgow ? "Le minimum est fixé à 7,95 m, ce qui est déjà une sacrée performance", sourit-il. "Je vais encore faire l’une ou l’autre compétition et, dans un bon jour, je suis convaincu que ça peut passer. Ce serait une bonne surprise ! Mais je n’en fais certainement pas une fixation. À vrai dire, j’ai déjà l’esprit tourné vers Doha."
Des championnats du monde qui ne s’offriront, en principe, qu’aux athlètes qui réussiront à retomber à 8,17 m en longueur. "Mais quand je regarde les rankings mondiaux de l’an dernier, je m’aperçois que vingt-huit sauteurs ont réussi cette performance dont huit Américains qui ne pourront donc pas tous se qualifier", fait remarquer Corentin Campener, qui avait honoré une première sélection internationale seniors à l’Euro de Berlin l’été dernier. "Je pense qu’on va certainement repêcher plus bas que 8,17 m pour Doha. À moi de signer la meilleure performance possible."
En avril prochain, le sauteur en longueur partira en stage à la Réunion avec un groupe d’athlètes français au contact desquels il espère continuer à progresser. "Je collabore depuis quelque temps avec l’ancien champion de France Dominique Hernandez : cela ne peut me faire que du bien d’avoir un regard neuf sur la discipline. Et puis, comme le dit mon coach Joffray Baune, il y a de toute façon plus dans deux têtes que dans une seule..."