"Je ne veux plus jamais le voir", "sa bourse devrait lui être retirée" : la prestation de Ryad Merhy contre Jared Anderson sévèrement critiquée
Le boxeur belge, battu aux points, ne s’est pas rendu très populaire aux Etats-Unis, un pays où il se produisait pour la première fois.
- Publié le 14-04-2024 à 12h30
- Mis à jour le 14-04-2024 à 12h49
Le combat de poids lourds entre Jared Anderson et Ryad Merhy n’a pas délivré le spectacle attendu. La faute, en grande partie, au boxeur belge resté sur la défensive tout au long des dix rounds mais aussi, il faut le dire, à un Américain incapable de le bousculer et dont les initiatives manquaient cruellement d’inspiration à défaut de génie. Les nombreux changements de garde d'Anderson ne lui ont rien apporté.
Pour un combat figurant en tête d’affiche d’une soirée organisée par Top Rank, il y avait de quoi être déçu et nombreux sont les spectateurs neutres à l’avoir fait remarquer sur les réseaux sociaux.
Alors que, dans le public présent à l’American Bank Center, les premières huées ont été entendues dès la deuxième reprise, les commentateurs d’ESPN ont également attendu en vain l’étincelle qui aurait permis à l’affrontement de s’élever.
L’ancien champion du monde Timothy Bradley, consultant et analyste pour la chaîne, s’est montré particulièrement cinglant à l’égard du Bruxellois pendant le combat.
"Merhy est un sac de frappe avec des bras. Il ne veut pas participer, il est ici pour prendre son chèque", a-t-il asséné en plein combat. "C’est dur d’arrêter un boxeur qui est en survie et refuse le combat."
Dans la huitième reprise, Bradley ajoutait : "Je ne peux pas croire que Merhy soit un champion, il ne se comporte pas comme un champion."
Et quand le commentateur rappelait que le boxeur belge aurait pu profiter de cette première sortie aux Etats-Unis pour montrer de quoi il était capable, Bradley enfonçait le clou : "Je ne veux plus jamais voir Merhy. Plus jamais."
Des statistiques cruelles
Journaliste de référence, Dan Rafael a, lui, trouvé la prestation du Belge "pathétique" en mettant en avant les statistiques d’un combat qualifié d’"abomination" : Merhy n’a distribué que 144 coups (dont 34 ont atteint leur cible), soit le troisième résultat le plus faible jamais enregistré par le système informatique Compubox pour un combat en dix rounds. À titre de comparaison, Anderson est crédité de 662 coups (dont 128 ont été efficaces).
C’est dégoûtant de lui avoir donné un round.
"Le juge Sutherland a donné un round à Merhy, ce qui est une blague absolue. C’est dégoûtant de lui avoir donné un round", écrit le journaliste américain sur X.
Dan Rafael estime que "Merhy n’a absolument rien fait et mériterait que sa bourse soit retirée pour n’avoir fait absolument aucun effort".
Ce manque de combativité trouve sans doute son explication dans le fait que Ryad Merhy répète qu’il n’a pas grand-chose à chercher dans la catégorie des lourds où son déficit de taille et de poids est difficile à compenser.
Son véritable objectif est d’aller chercher le titre en bridgerweight, une catégorie de poids intermédiaire toutefois loin de bénéficier du même intérêt sportif et médiatique.
Merhy déçu
Ryad Merhy, qui ne s'est jamais libéré durant ce combat, s'avouait lui-même déçu de sa prestation qu'il qualifie de "nullité" sur les réseaux sociaux. "Il n'y a pas grand-chose à dire sur ce combat, j'étais absent..." commente le boxeur de 31 ans. "J'ai encore une chose à faire en boxe puis j'arrête !"