Pieters: "Oui, je veux devenir n°1 mondial"
L’Anversois Thomas Pieters, 23 ans, est l’une des révélations de l’année sur le circuit du golf européen. Et il n’entend pas s’arrêter là !
- Publié le 21-12-2015 à 16h45
- Mis à jour le 22-12-2015 à 16h38
L’Anversois Thomas Pieters, 23 ans, est l’une des révélations de l’année sur le circuit du golf européen. Et il n’entend pas s’arrêter là ! Lauréat, cette année, de ses deux premiers tournois (Masters de Tchéquie et KLM Open) sur l’European Tour, l’Anversois Thomas Pieters, 23 ans, a franchi plusieurs paliers sur le grand escalier du golf mondial. Le voici désormais dans la cour des grands. Il a terminé la saison à la 29e place de la Race to Dubaï (l’équivalent de l’Ordre du Mérite européen) et a effectué une entrée remarquée dans le Top 100 mondial.
Et, de l’avis de tous les spécialistes, sa progression est loin d’être terminée. "Mon ambition est d’être un jour n°1 mondial…" répète-t-il en mettant volontairement la barre très haut, comme pour se motiver.
Formé dans le giron de la VVG et de la Topsportschool de Hasselt, Thomas est ensuite parti aux États-Unis pour combiner études universitaires et golf de haut niveau. Sur les bancs et sur les greens de l’Université de l’Illinois, il a acquis la mentalité du sportif américain et ce fameux winning spirit qui fait si souvent la différence au plus haut niveau. Et il fait, aujourd’hui, partie intégrante des grands espoirs du golf professionnel européen.
En 2015, Young Pieters a brûlé les étapes au soleil de son talent. "Mon début de saison a été plutôt moyen. J’étais notamment perturbé par la maladie de mon grand-père. Mais mon succès en Tchéquie a servi de déclic. Depuis, je joue libéré et en totale confiance…" confie-t-il.
Perfectionniste et forçat de l’entraînement, le joueur belge n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Son prochain objectif est d’intégrer le plus rapidement possible le Top 50 mondial qui donne accès à tous les grands tournois mondiaux. "Je suis d’ores et déjà assuré de participer, l’an prochain, au British Open. Ce devrait être mon premier Major. Mais j’aimerais bien, également, me qualifier pour le Masters d’Augusta…"
Dans ce contexte, ses performances de début de saison et, notamment, lors des trois tournois du désert de janvier-février (Abou Dhabi, Qatar, Dubaï) seront très importantes. "Je n’ai pas beaucoup de points à défendre au classement mondial. Si je signe un ou deux Top 10, je pourrais vite grimper dans la hiérarchie…"
Il en a évidemment les moyens. Le T.P. belge est le prototype du joueur moderne et complet. Athlétique et puissant, il frappe des drives de 300 m. Et il a acquis une grande précision dans le petit jeu. "Il m’arrive encore de perdre, ici ou là, un peu de concentration. C’est ce qui explique ces quelques double bogeys qui gâchent parfois mes cartes de score. C’est un secteur que je dois encore améliorer…" admet-il.
Mais, mentalement, il a néanmoins accompli de gros progrès. "Mon nouveau caddie Adam Marrow m’a beaucoup aidé dans la gestion tactique et émotionnelle des tournois. Il est très calme et prodigue de bons conseils. On forme un bon duo…"
À terme, il espère, bien sûr, intégrer le PGA Tour, le fameux circuit professionnel américain qui réunit toute l’élite mondiale. Au contraire de Nicolas Colsaerts, allergique à la vie quotidienne made in USA, Thomas Pieters apprécie les States et rêve de s’y installer. En attendant, il a d’autres chats à fouetter et d’autres birdies à chasser. Le cru 2016 s’annonce, en effet, riche en grands événements avec, notamment, le retour du golf aux Jeux Olympiques. Le n°1 belge a presque déjà assuré sa qualification. "Ce sera un grand moment. Pour un sportif, les JO, c’est le rendez-vous absolu. Mais pas question d’aller à Rio pour faire du tourisme. J’irai pour ramener une médaille !"
Pour l’heure, il évite sagement d’évoquer une possible sélection au sein de l’équipe européenne de Ryder Cup qui affrontera son homologue américaine en septembre au Hazeltine National. Ce n’est pas d’actualité. Mais comptez sur lui pour tout faire pour tomber dans l’œil du capitaine européen, Darren Clarke !
On l’a dit : Thomas Pieters est très ambitieux. "Cela me permet de repousser sans cesse mes limites. C’est pour cela que j’ai choisi ce métier…"
Un discours rare chez les sportifs belges qui nous rappelle celui de Justine Henin à ses débuts…