Sébastien Ogier avant la 11ème manche du Mondial WRC : "La Turquie pire que l'Acropole"
A la veille du départ de la 11e manche du Mondial, ce jeudi à Marmaris (Turquie), le sextuple champion, troisième du championnat à désormais 40 unités d'Ott Tanak et sept derrière notre compatriote Thierry Neuville, répond à quelques questions.
- Publié le 11-09-2019 à 09h14
- Mis à jour le 11-09-2019 à 09h45
A la veille du départ de la 11e manche du Mondial, ce jeudi à Marmaris (Turquie), le sextuple champion, troisième du championnat à désormais 40 unités d'Ott Tanak et sept derrière notre compatriote Thierry Neuville, répond à quelques questions.
Seb, vous qui avez connu plusieurs terrains qui avaient la réputation d’être très cassants comme l’Acropole ou Chypre, comment classeriez vous la Turquie ?
"Pour moi, c’est clairement pire. En termes notamment de taille de pierres que l'on peut retrouver sur son chemin. Après, je n’ai connu l’Acropole que sur sa toute fin, il y a sans doute eu des éditions préalables très très éprouvantes."
La moyenne horaire y est la plus basse de toute la saison. Quelles conséquences cela a-t-il ?
"C’est difficile pour la mécanique, car qui dit moins de vitesse dit aussi moins de refroidissement pour les différents organes. C’est également plus dur pour les équipages car avec les températures très élevées généralement enregistrées, le fait d’aller plus doucement signifie aussi moins de ventilation et moins d’air qui rentre dans l’habitacle. On s’attend donc à des conditions de chaleur extrêmes dans la voiture !"
On dit communément que c’est un rallye où il faut savoir parfois gérer sa mécanique : concrètement, comment cela se matérialise-t-il ?
"Dès les reconnaissances, outre la description du profil de la piste avec les angles de virage ou les distances, je fais en sorte d’identifier des zones à risques, des grosses pierres ou autres cas particuliers, en essayant d’utiliser des mots les plus précis et parlants possible."
On a vu l’an passé qu’être un bon mécanicien pouvait aussi être salvateur sur ce genre de courses…
"J’ai débuté dans le sport automobile par ce biais, j’ai donc quelques restes. Mais j'espère ne pas avoir besoin d’y recourir cette fois-ci. Comme ce genre d’épreuves peut s’apparenter à de la survie, on privilégie l’endurance en embarquant souvent deux roues de secours ainsi qu’un nombre de pièces de secours plus important qu’à l’accoutumée. Malgré tout, elles restent limitées, à l’instar aussi du kit d’outils dont nous disposons, ce qui veut dire qu’en cas de problème, la difficulté pour nous c’est que nous devons le plus souvent faire du bricolage, tout en essayant de concéder le moins de temps possible."
Quel sera précisément l'objectif pour vous sur cette épreuve ?
"Clairement reprendre des points aux deux concurrents devant nous au championnat afin d'aborder les trois dernières manches dans une meilleure position et de pouvoir défendre mon titre jusqu'en Australie où la position de départ est toujours très importante. Il reste encore quatre courses et pas mal de choses peuvent encore se passer."