"Un Dakar de spécialistes. Les favoris devront faire la différence très vite"
- Publié le 06-01-2019 à 20h19
- Mis à jour le 07-01-2019 à 07h59
Dix étapes, 3 000 kilomètres 70 % de sable et de dunes : c’est un Dakar inédit et concentré qui s’élance aujourd’hui au Pérou. Top départ ! Pour la première fois de son histoire, ce 41e Dakar sera disputé dans un seul pays, le Pérou. Un Dakar au format minimaliste qui ne tracasse pourtant pas son organisateur Étienne Lavigne…
Que peut-on attendre pour ce Dakar-2019 ?
"C’est une édition hors norme. C’est la première fois que le Dakar se déroule dans un seul pays. Ce n’était jamais arrivé. Historiquement, il y a toujours eu plusieurs pays, que ce soit en Afrique ou en Amérique du Sud, avec des kilométrages très élevés, une variété de parcours, de géographies, de paysages... Cette année, il va falloir affronter des terrains difficiles qui exigent une très bonne préparation physique. La dune, le sable, ce sont des environnements très techniques. Il faut savoir les passer, ces dunes. Il faut savoir les appréhender, les traverser, les franchir... et cela nécessite des vraies connaissances techniques de pilotage dans le sable. Et puis il y a la navigation, l’orientation dans ces labyrinthes de sable, ces vallées, ces montagnes de sable où la course se déroule. Il faut trouver son chemin, retrouver les points à atteindre. Ce mélange de trois exigences - un Dakar physique, un Dakar technique, un Dakar difficile - compose la réalité de l’édition 2019."
Le sable, est-ce un vrai retour aux sources ?
"Avec le sable, on plonge au cœur de l’ADN du Dakar, effectivement. À l’origine, la mythologie du Dakar, c’est le Sahara, ses dunes, ses grands cordons de sable… Là, on est au coeur du sujet. La géographie péruvienne, c’est une grande plaine côtière coincée entre le Pacifique et la Cordillère. Un territoire magique de sable et de dunes que les concurrents vont devoir traverser pendant dix jours : cinq pour descendre à la frontière chilienne et cinq pour remonter. Ça promet dix jours extrêmement exigeants pour tous les concurrents car ce sera plus court, plus dur. Plus exigeant aussi puisqu’il y a moins de temps pour faire la différence. D’habitude, c’est 12-14 étapes. Là, il y en a 10. D’habitude, c’est 5 000 km de secteur sélectif. Là, c’est 3 000. Donc les concurrents, notamment les ‘tops’, devront faire la différence très vite… Il n’y aura pas beaucoup de temps pour creuser les écarts, surtout dans ces géographies-là. Ça promet des courses très aiguisées, extrêmement redoutables… donc un Dakar extrêmement relevé."
Malgré la défection de Peugeot, Loeb, Peterhansel, Sainz participent. C’est plutôt une bonne nouvelle…
"Les grands ténors de la discipline sont tous là, ceux qui ont fait l’histoire et la réputation du Dakar... Peterhansel, Despres, Sainz, al-Attiyah, de Villiers ont tous gagné au moins une fois. Ils reviennent pour la victoire sur des véhicules différents. Ce Dakar 2019 sera donc une course de ténors, de spécialistes."